Législatives 2024 : "Il est possible qu'il faille des mois pour arriver à un accord de gouvernement", dit Bernard Guetta

Le second tour des élections législatives a rendu son verdict, ce dimanche 7 juillet. Après un premier tour dominé par le Rassemblement national, les Français ont décidé de donner une majorité relative au Nouveau Front populaire. Désormais, la mission pour les députés élus sera de former une coalition pour éviter un blocage de la vie politique française. 

"Il va falloir, obligatoirement, et que cela plaise ou non, trouver les terrains d'entente qui permettront de constituer une majorité viable à l'Assemblée nationale", a affirmé Bernard Guetta, député européen Renew. "On ne peut pas faire autrement. Donc il faudra le faire."

Celui qui a été réélu à Bruxelles le 9 juin dernier fait alors le parallèle avec la Belgique, qui a eu besoin de seize mois pour former une coalition, en 2020. Pour autant, il se veut rassurant. "Il est possible qu'en France, il faille des mois pour arriver à un accord de gouvernement. Mais je ne le pense pas. Je pense que ça sera beaucoup plus rapide, qu'on arrivera à un accord de gouvernement sur des priorités qui réunissent", a-t-il assuré. 

Et Bernard Guetta d'expliquer la raison de son optimisme quant à la formation d'une coalition. "Aujourd'hui, si un gouvernement de coalition proposait, à l'Assemblée nationale et au Sénat, de passer à un scrutin proportionnel avec un seuil élevé pour éviter un fractionnement complet, qui n'est certainement pas souhaitable et souhaité par personne, il y aurait une très large majorité dans les deux chambres", croit-il savoir.

Le résultat serait le même si ce gouvernement de coalition, qu'il soit de droite ou de gauche, propose de "s'attaquer au millefeuille administratif français" afin de "rationaliser enfin tout cela et d'arriver à des économies considérables", poursuit-il.

Afin d'étayer son propos, l'élu européen développe : "Si ce gouvernement lançait un plan de lutte réelle crédible et compréhensible contre la désertification médicale et administrative dans les régions, ne croyez-vous pas qu'il y aurait une majorité ?", expose-t-il, affirmant "qu'on pourrait construire des choses solides et réellement importantes pour le pays".