Dans la 2e circonscription de l'Hérault, il y a trois candidates de gauche qui se présentent aux élections législatives. La candidate officiellement investie par la Nupes est Nathalie Oziol. Investie par le parti insoumis, elle considère être la candidate la plus "légitime." Nathalie Oziol accuse les deux autres candidates de prendre "le risque de faire perdre la gauche".
Face à Nathalie Oziol, il y a la candidate socialiste dissidente Fatima Bellaredj, qui s'est déjà présentée en 2017 dans cette circonscription, et qui était arrivée en cinquième position avec 6,91% des suffrages. Elle s'engage de nouveau dans la course aux législatives dans la circonscription la plus à gauche de l'Hérault, même si la candidate socialiste à l'élection présidentielle Anne Hidalgo avait reçu seulement 2% des suffrages exprimés contre 45% récoltés par Jean-Luc Mélenchon.
Face à elle, il y a aussi la députée sortante Muriel Ressiguier qui refuse de se retirer. Elle avait été élue sous l'étiquette LFI en 2017, mais le parti ne l'a pas réinvestie cette année. Notamment parce qu'elle est visée par une plainte de deux collaboratrices aux Prud'hommes pour harcèlement moral et licenciement abusif, comme l'avait révélé France Bleu.
D'après le journal Le Point, un responsable du parti de Jean-Luc Mélenchon a aussi expliqué que la décision de ne pas réinvestir Muriel Ressiguier venait par ailleurs de son absence "depuis des années aux réunions du groupe LFI à l'Assemblée", du fait qu'elle ne faisait "pas l'unanimité localement", ou encore qu'elle n'avait pas "répondu à l'appel à candidatures". De son côté, Muriel Ressiguier déclare que de toute façon, "quand on veut écarter quelqu'un, on trouve toujours un prétexte".
La députée sortante sera donc candidate face à la candidate de la Nupes et la socialiste dissidente, Fatima Bellaredj.
La candidate socialiste dissidente se présente une nouvelle fois dans la 2e circonscription, au sein de laquelle elle avait obtenu 6,91% des voix en 2017. Cette année, elle se pose en dissidence de la coalition de la gauche.
La candidate dissidente est soutenue par de nombreux élus socialistes occitans, dont le maire socialiste de Montpellier, Michael Delafosses, ainsi que la présidente de la région Occitanie Carole Delga, le président du conseil départemental Kléber Mesquida ou encore Hussein Bourgi, sénateur PS de l'Hérault. L'accord de la gauche ? "On s'assoit dessus, et confortablement !", avait lancé le sénateur PS. Carole Delga a par ailleurs souligné le 19 mai dernier au micro de RTL que "la gauche du réel, la gauche du faire, c'est nous", le 19 mai dernier. "La division ? Elle est du côté de LFI" estimait-elle, d'après Le Point. Cette dernière soutient en tout une quinzaine de candidats dissidents dans toute l'Occitanie, tel que le rappelle Ouest-France.
La candidate dissidente assure de son côté que "face à la désunion et la discorde, nous représentons la gauche rassemblée socialiste et écologiste. La règle : commencer par s'entendre entre soi pour s'entendre et travailler avec les autres !", tel qu'elle l'a écrit sur son compte Twitter. Elle estime être que "la seule candidate qui représente l'union de la gauche, c'est (elle)", tel que le rapporte le journal Le Point.
Le désaccord des élus socialistes vient notamment du partage des circonscriptions. Dans l'accord de la Nupes, aucune des neuf circonscriptions de l'Hérault n'avait été accordée au PS, pourtant, le maire de Montpellier est lui-même socialiste.
Les candidates de la gauche feront face la candidate investie par la macronie Annie Yague, ancienne adjointe du maire de divers gauche Philippe Saurel... qui se trouve également face à deux candidats dissidents, Mahfoud Benali et Flavio Dalmau.
En 2017 déjà, Mahfoud Benali n'avait pas été investi par LaREM. Déçu, il a décidé cette fois de se présenter en candidat dissident. Il considère qu'"en 2017, j’ai eu tort. 'Notre' mais je devrais dire 'leur' candidate a perdu. Je ne peux pas prendre le même risque et que la même cause entraîne le même résultat, la situation politique a changé", d'après des propos rapportés par actu.
Quant au candidat Flavio Dalmau âgé de 18 ans, il n'a pas été investi par la majorité présidentielle, mais a tout de même décidé de maintenir sa candidature.
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