L'ambassadeur de Chine à Paris convoqué pour "certains propos" sur le coronavirus

L'ambassadeur de Chine à Paris est convoqué par le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian après "certains propos récents" qui dénoncent la réponse occidentale dace à la crise du coronavirus.

Jean-Yves Le Drian

Crédit : JOHN THYS / AFP

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Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a convoqué, mardi 14 avril, l'ambassadeur de Chine en France pour lui signifier sa "désapprobation" vis-à-vis de "certains propos récents" critiquant la réponse occidentale à la pandémie du coronavirus, a-t-il annoncé dans un communiqué.

"Certaines prises de position publiques récentes de représentants de l'ambassade de Chine en France ne sont pas conformes à la qualité de la relation bilatérale entre nos deux pays", a indiqué le ministre. Il fait référence à la campagne décomplexée menée par cette ambassade. Elle a notamment vanté la "réussite" du gouvernement chinois dans la lutte contre la propagation du coronavirus, en critiquant les mesures occidentales face à cette pandémie.

"J'ai fait connaître clairement ma désapprobation de certains propos récents à l'ambassadeur de la République populaire de Chine en France, lors de sa convocation au ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, ce mardi 14 avril au matin", a précisé le chef de la diplomatie française.

Les polémiques n'ont pas leur place et la France oeuvre en faveur de l'unité

Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drain, dans son communiqué du 14 avril 2020

Dimanche, l'ambassade de Chine en France avait publié sur son site un long texte intitulé "Rétablir des faits distordus - Observations d'un diplomate chinois en poste à Paris". Les Occidentaux y sont notamment accusés de dénigrer injustement la Chine après avoir qualifié la maladie Covid-19 de "grippette" au début de l'épidémie et les Américains sont critiqués pour avoir limogé le commandant d'un porte-avions dont l'équipage est contaminé.

Le texte accuse aussi - sans fournir de preuves - les membres du personnel soignant français des établissements pour personnes âgées (Ehpad) d'avoir "abandonné leurs postes du jour au lendemain (...) laissant mourir leurs pensionnaires de faim et de maladie".

Mardi, le ministre français des Affaires étrangères a alors rétorqué, en rappelant que "les polémiques n'ont pas leur place" et que "la France oeuvre résolument en faveur de l'unité, de la solidarité et de la plus grande coopération internationale".

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