Depuis les européennes, ça bouge de nouveau entre LaREM, ses alliés, et la droite. Ce qui crée un peu de frottement au sein de la majorité. Notamment avec Agir, le parti présidé par le ministre de la Culture, Franck Riester.
Ce petit mouvement avait été créé au début du quinquennat pour permettre le ralliement à la majorité d’élus et de parlementaires venus de la droite modérée. Ils sont neuf députés à l’Assemblée nationale, neuf à siéger, pour l’heure, avec un peu plus de députés UDI. Et à l’heure où ils tentent, eux aussi, de profiter de la crise politique des Républicains pour s’attirer de nouveaux élus, ils ont été rappelés à l’ordre, lundi 3 juin.
Ce soir-là ils étaient une vingtaine de responsables de la majorité à se retrouver dans un restaurant proche du quartier général de LaREM à Paris. Parmi eux, le délégué général du parti Stanislas Guérini, Philippe Grangeon le conseiller spécial d’Emmanuel Macron, mais aussi le ministre de la Culture et président d’Agir, donc.
Objet officiel de la rencontre : la coordination des différentes sensibilités de la majorité, à quelques jours d’un discours de politique générale du Premier ministre, mais surtout à moins d’un an des élections municipales. La discussion a notamment porté sur les votes des députés Agir.
Les proches du chef de l’Etat ont demandé à leurs chefs de file de faire en sorte que tous leurs députés votent la confiance au gouvernement, la semaine prochaine. Un vote symbolique, s’il en est. L’engagement est censé avoir été pris. Mais les marcheurs sont allés un peu plus loin, en leur faisant comprendre qu’un autre vote serait lui aussi très surveillé : celui du budget, à l’automne.
"On leur a signifié que la majorité va jusque-là", m’a expliqué un cadre présent ce soir-là. Et d’ajouter un brin menaçant : "Avant de couper les parts du gâteau pour les municipales, il faut qu’on cuisine ensemble et qu’on partage le budget des courses". Il faut préciser que le vote du budget est traditionnellement considéré comme le marqueur d’appartenance à un majorité. Ce "rappel" sonne donc surtout comme un rappel à l’ordre.
En fait, c’est l’existence même d’Agir est discutée par certains."Qu’ils n’oublient pas qu’ils sont un sas dans lequel les élus passent pour arriver à terme chez nous. Rejoindre Agir et nous rejoindre, ce n’est pas la même chose", prévenait par exemple un cadre du mouvement jeudi dans les colonnes de l’Opinion.
Une autre menace plane sur le ministre de la Culture et ses troupes à l’Assemblée : l’éventualité d’un rapprochement entre leurs alliés UDI – ceux qui leur permettent d’avoir un groupe autonome - et la poignée d’ex députés LR qui vont lâcher leur parti dans la foulée de Valérie Pécresse. Une simple rumeur, pour l’instant.
Mais certains plaident déjà pour que, réduits à neuf, les députés Agir rejoignent carrément les rangs de LREM. "Leur problème désormais c’est de répondre à une utilité", cingle un de leurs camarades UDI. Preuve que le rapport de forces s’annonce compliqué pour eux : le patron du groupe Jean-Christophe Lagarde pourrait annoncer mardi prochain, selon nos informations, le changement du nom du groupe en "UDI et Indépendants". Exit, donc, le nom d’Agir.
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