Polémique autour d'un cliché d'Emmanuel Macron en Guadeloupe, démission de Gérard Collomb... La semaine politique qui vient de s'écouler a été assez folle, pour ne pas dire gratinée. Et pourtant, Emmanuel Macron a parlé de "péripéties". Va-t-il longtemps continuer à minimiser ce qu’est une crise gouvernementale ?
“C’est même plus qu’une crise gouvernementale, c’est une crise présidentielle”, estime Alain Duhamel. "En réalité, ce qui est en cause, c’est la capacité d’Emmanuel Macron non pas à trouver des réformes sur le fond, non pas à avoir une idéologie personnelle cohérente, mais à maîtriser sa communication quotidienne et à diriger, être le chef de file d’un gouvernement, d’une administration”, analyse-t-il.
L'éditorialiste décrit “une série de ratages incroyables” au cours de
ces derniers jours pour le chef d'État. “Ça n’est pas du cancer mais
c’est une crise d’acné. On a l’impression d’un comportement d’adolescent
âgé”, juge-t-il.
Pour Éric Zemmour, “la semaine a été incroyable voire même historique, mais pas pour les raisons qu’on donne toujours”. Le chroniqueur revient tout d’abord sur la polémique autour de la photo d’Emmanuel Macron prise à Saint-Martin en début de semaine. Il y posait avec deux jeunes hommes, l’un étant un ancien braqueur et l’autre faisant un doigt d’honneur devant l’objectif.
“Pour moi, c’est une guillotine symbolique”, estime Éric Zemmour. “C’est exactement comme Louis XVI à qui on a obligé de mettre le bonnet phrygien après le 14 juillet”. Il estime qu’à travers cet épisode, c’est “la France qui a été humiliée”.
Le polémiste revient ensuite sur les propos du ministre de l’Intérieur Gérard Collomb lors de sa passation de pouvoir avec Édouard Philippe le 3 octobre. “Il dit : ‘Il y a, dans d’innombrables quartiers français, une montée de l’islamisme, du salafisme, du trafic de drogue. Des gens qui vivent côte à côte et qui, demain, vivront face à face’”. Pour Éric Zemmour, cette phrase doit être interprétée comme celle d’un “ministre de l’Intérieur démissionnaire qui annonce la guerre civile”.
“Le monarque républicain se comporte comme un dauphin, c’est-à-dire comme quelqu’un qui s’impatiente de ne pas tenir les clés alors qu’il les tient, et qui ne pense qu’à se différencier”, concède Alain Duhamel, jugeant l’attitude d’Emmanuel Macron “bizarre”.
Concernant la fameuse photo prise à Saint-Martin, Alain Duhamel le reconnaît : “Ce n’est pas exactement ce que je souhaite pour un président de la République français. Néanmoins, il salue la façon dans Emmanuel Macron a justifié ce geste. “Pour une fois, il a eu une bonne réponse, lorsqu’il a dit “j’aime tous les enfants de la République, même quand ils ont quelque chose à se reprocher”, estime-t-il.
Alain Duhamel fustige cependant “l’expression d’Éric, qui est obsessionnelle chez lui, selon laquelle on est en marche vers une guerre civile”. “On n’est pas au lendemain du régime de Vichy, on n’est pas en train de sortir des mitraillettes pour tirer les uns contre les autres”, s’oppose Alain Duhamel, dénonçant les propos “apocalyptiques” d’Éric Zemmour.
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