La gauche "aura besoin de soutien" pour mettre en œuvre son programme si elle accède à Matignon, a affirmé mardi la députée insoumise Danièle Obono, appelant à "des mobilisations les plus larges possible" en septembre "pour accompagner les réformes" du Nouveau Front populaire. Les syndicats feront-ils le jeu de la gauche? "Nous en aurons besoin, y compris si c'est nous qui sommes enfin appelés à gouverner ce pays", a déclaré Mme Obono sur Franceinfo.
Le NFP revendique le pouvoir depuis un mois et les législatives qui l'ont placé en tête mais sans majorité absolue à l'Assemblée. Le président Emmanuel Macron a repoussé l'idée de nommer la candidate du NFP à Matignon, Lucie Castets.
Évoquant "des appels à mobilisation sociale au mois de septembre de la part des syndicats", la députée de Paris a répété que son camp "aur(a) besoin de ce soutien, de cette participation".
À ce stade, aucune journée de grève ou de manifestation n'a été formellement annoncée. Par ailleurs, le mouvement social, est encore marqué par l'échec des mobilisations contre la réforme des retraites de 2023. Néanmoins, plusieurs centrales syndicales envisagent - comme chaque année - des mobilisations à la rentrée.
Une rentrée sociale sur laquelle une partie de la gauche souhaite s'appuyer. "Nous espérons et nous appelons à ce qu'il y ait des mobilisations les plus larges possible pour accompagner les réformes que nous mettrons en œuvre", en particulier "l'augmentation des salaires" et "la question de l'assurance chômage" a insisté Mme Obono.
Des sujets qui ne nécessitent pas de vote, contrairement à l'abrogation de la réforme des retraites, pour laquelle le NFP aurait besoin des voix des autres formations politiques de l'Assemblée nationale. "Nous ne comptons sur les voix de personne d'autre que celles des députés républicains", a affirmé l'élue insoumise.
"Nous ne négocierons rien avec le RN", a également assuré son collègue socialiste Arthur Delaporte sur Sud Radio, admettant n'être "pas maître des voix du RN". Dans le même temps, sur la précédente mandature, les élus du Rassemblement Nationale n'ont pas été très enclins à voter des mesures sociales.
En juillet 2022, ils avaient notamment voté contre l'augmentation du SMIC à 1.500 euros net. Concernant l'assurance chômage, les députés RN avaient voté, aux cotés de Les Républicains et de Renaissance, un amendement visant à durcir le projet de réforme.
Pour le député du Calvados, la gauche n'est "pas obligée d'abroger la réforme des retraites en tant que telle", l'idée étant de la remplacer par "une loi portée par les syndicats" pour piéger "les macronistes (qui) devront expliquer pourquoi ils ne (la) votent pas".
L'un des grands rendez-vous de la rentrée sera sans aucun doute le vote du projet de loi de finance du budget 2025. Que ce soit le partie présidentielle ou le NFP, aucune des forces en présence n'a suffisamment de voix pour l'adopter sans devoir négocier avec les autres forces politiques.
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