L'ex-directrice de l'ENA Nathalie Loiseau "soulagée" de la suppression de cette école

Elle a dirigé l'École nationale d'administration (ENA) entre 2012 et 2017. Nathalie Loiseau, la tête de liste de la majorité aux élections européennes, s'est pourtant dite "soulagée" de la suppression annoncée par Emmanuel Macron de l'ENA. "Je suis soulagée qu'on donne un coup de pied dans la fourmilière", a-t-elle expliqué ce dimanche 28 avril sur Radio J. 

Jeudi 25 avril, lors de sa conférence de presse, le chef de l'État a confirmé son intention de supprimer l'ENA - dont il est diplômé, à la différence de Nathalie Loiseau - et expliqué vouloir mettre fin aux "grand corps" de la fonction publique.

"Je sais ce que j'ai pu faire pendant cinq ans à essayer de réformer cette école (lorsqu'elle la dirigeait, ndlr), il y a des choses que j'ai réussies, dont je suis fière, mais je sais aussi les limites auxquelles je me suis heurtée", a-t-elle développé, en pointant notamment "le manque de diversité" des élèves. 

Loiseau évoque un "entre-soi social"

La tête de la liste "Renaissance", qui agrège LaREM, le MoDem et leurs alliés, a encore mis en exergue un "entre-soi social", en appelant à ce "qu'il n'y ait pas de discrimination sur l'origine, qu'elle soit sociale, qu'elle soit géographique, qu'elle soit culturelle".  

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"Qu'on ait des gens de talent de partout : c'est ça la promesse républicaine", a-t-elle fait valoir, en visant "toute la chaîne de l'éducation depuis le primaire, le secondaire, le supérieur, qui doit se mettre en ordre de marche pour lutter contre les discriminations". 

Concernant le classement de l'ordre de sortie de l'ENA, l'une des plus régulières et virulentes critiques contre l'école, Nathalie Loiseau a considéré qu'"il y avait là un sujet" : "qu'il y ait une aristocratie et un tiers-état à la sortie des écoles de service public, poser la question, c'est y répondre", a-t-elle fait valoir.