Juan Branco, soupçonné d'être le harceleur de Gabriel Attal répond au ministre sur X (ex-Twitter)

Le ministre de l'Éducation nationale Gabriel Attal s'est confié sur son expérience du harcèlement scolaire dans l'émission Sept à Huit, dimanche 5 novembre. Depuis, celui qui est soupçonné d'être son harceleur, l'avocat très médiatisé Juan Branco, a pris la parole sur X (ex-Twitter) via de longs messages. L'homme assure que "Gabriel Attal n'a jamais été harcelé. Gaby était en fait un des plus violents camarades de classe que l'on puisse imaginer (...) il s'attaquait sans retenue aux plus fragiles que lui, multipliant les blagues à répétition sur les SDF, les pauvres, l'école publique... et revendiquant avec morgue et mépris sa supériorité", assure-t-il. 

Selon le ministre, tout aurait commencé après qu'il a emmené une fille au cinéma, que son harceleur aimait bien. "Ce jour-là, il m'a dit : 'Je vais te détruire", raconte-t-il. Juan Branco a répliqué sur X : "On voit mal quelle jalousie aurait pu être nourrie au sujet de ses rapports avec une femme si son homosexualité était, comme il le prétend paradoxalement, établie". 

Insultes et déferlement de haine

À la suite de cet épisode nié par Juan Branco, le ministre aurait été victime de harcèlement sur Skyblog, un réseau social des années 2000. Sur un blog, "il postait des photos de mes amis, et il allait mettre des commentaires, en usurpant mon identité, pour les insulter. Son objectif, c'était de m'isoler", raconte Gabriel Attal. Le ministre aurait subi alors un déferlement d'insultes et d'injures.

Selon la version de Juan Branco, Gabriel Attal participait à ce blog "avec assiduité". "Et ses très nombreuses victimes se sont lâchées. Comme un retour de bâton, par dizaines, elles lui ont signifié à quel point son comportement, à quel point les humiliations qu'il faisait subir à ses camarades depuis des années en avaient fait un être détesté" raconte-t-il de son côté.

Des commentaires homophobes

Parmi les commentaires de ce blog, des insultes homophobes : "C'était 'pédale', 'tafiole', 'tarlouze'", révèle le ministre de l'Éducation nationale. "C'était sur une orientation sexuelle supposée à l'époque, puisque moi, je n'en parlais pas autour de moi", ajoute-t-il. À ces accusations, Juan Branco réplique : "Je ne ferai pas l’affront à M. Attal de lui rappeler qu’il n’a découvert son orientation sexuelle que vers 20 ans, qu’il n’a donc pu auparavant faire l’objet d’une quelconque campagne visant à le stigmatiser à ce sujet".

Ces rancœurs se seraient poursuivies ensuite à l'âge adulte puisque Gabriel Attal retrouvera Juan Branco bien des années plus tard sur les bancs de Sciences Po, dans sa promotion. "C'est après, quand je me suis engagé en politique, que j'ai compris qu'il ne voulait pas me lâcher. Quand j'ai été nommé au gouvernement, il a posté des messages sur les réseaux sociaux, faisant référence à mon homosexualité", assure Gabriel Attal. Juan Branco a révélé l'homosexualité de Gabriel Attal dans son livre Crépuscule en 2019. 

Juan Branco assure de son côté qu'une amie de Gabriel Attal lui avait confié que le jeune politique se servait de ses relations amoureuses pour grimper au sommet de l'État : "Ambitieux, sans foi ni loi, instrumentalisant ses relations amoureuses pour se voir jusqu’aux sommets propulsé, ce qu’elle m’en disait m’apparaissait fidèle à ce qu’il avait toujours montré", écrit-il dans son tweet. 

En définitive, Juan Branco reproche au ministre de l'Éducation nationale de mentir et "d'utiliser ces questions afin de se propulser". "Gabriel Attal vient de monter une opération de victimisation sur TF1 (...) pour tenter de donner un vernis de légitimité à son plan de communication sur le harcèlement" dénonce-t-il.

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15/12/2023 à 16:10 - 01m33s