Jordan Bardella se dit prêt à être Premier ministre en cas de dissolution de l'Assemblée

Lundi 11 décembre au soir, le projet de loi sur l'immigration présenté par le gouvernement a été bloqué par une motion de rejet, votée cinq voix près par les oppositions de gauche comme de droite et d'extrême-droite. Bien que rien ne soit fait à l'heure où sont écrites ces lignes, Jordan Bardella, le président du Rassemblement national, a déclaré sur RMC qu'il se tient prêt en cas de dissolution de l'Assemblée : "Si les Français le décident, alors nous aurons la charge de la politique de la Nation. (J'accepterai) d'être un Premier ministre de cohabitation", a-t-il affirmé. Il a également évoqué un projet de loi sur l'immigration rédigé par le parti d'extrême-droite "mille fois plus dur" que celui proposé par la Macronie.

Après ce coup d'arrêt, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'est rendu à l'Élysée lundi soir pour dialoguer avec Emmanuel Macron. Si l'ancien maire de Tourcoing a présenté sa démission au président de la République, ce dernier l'a refusée.

Ainsi, après cet "échec", selon Gérald Darmanin, il y a trois possibilités : soit le texte retourne au Sénat et reviendra à l'Assemblée en tant que tel, soit il sera modifié en commission mixte paritaire –  sept députés et sept sénateurs se rassemblent pour tenter de trouver un accord sur un texte de compromis, soit il sera jeté à la poubelle. De plus, Emmanuel Macron peut dissoudre l'Assemblée nationale s'il le souhaite, mais le scénario reste peu probable. Dans ce dernier cas de figure, de nouvelles élections législatives seraient organisées, et la Première ministre présenterait sa démission, d'où la déclaration de Jordan Bardella.

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31/08/2025 à 13:38 - 54m37s