Emmanuel Macron : "Fête nationale du sport", vasque, anneaux… Les annonces pour préserver l'esprit des Jeux

Alors que tous les yeux sont rivés sur Matignon, dans l'attente du gouvernement de Michel Barnier, Emmanuel Macron a choisi de s'exprimer dans les colonnes du Parisien-Aujourd’hui en France sur l'après Paris 2024, dans un entretien publié ce vendredi, la veille de la grande parade des athlètes sur les Champs-Élysées qui refermera officiellement le chapitre des Jeux olympiques de Paris. 

"On l’a fait. Pour moi, c’est ça : on l’a fait", se félicite le chef de l'État d'entrée de jeu, revenant sur le succès de ces olympiades parisiennes, assuré par les "athlètes qui ont ramené toutes ces médailles", et "tous les agents publics, bénévoles et forces de l’ordre qui ont fait de cet événement une réussite aux yeux du monde entier", dit-il. Et d'enchaîner sur l'héritage de ces JO, qu'il souhaite voir se prolonger. Il confirme d'abord la création d'un ordre décoratif spécifique, qu'il remettra samedi après-midi aux athlètes médaillés. 

Emmanuel Macron souhaite également faire du 14 septembre une fête nationale dédiée au sport : "Nous devons nous retrouver autour d’une fête du sport, populaire, qui se déploie dans la rue, les écoles, les complexes sportifs dédiés", souligne-t-il. Une occasion, "par des démonstrations, des compétitions, avec les jeunes et les moins jeunes", selon le président de "réenclencher, pour la rentrée, la pratique du sport au quotidien".

Vasque, anneaux et commission

Quid des symboles ? Emmanuel Macron souhaite conserver la vasque olympique aux Tuileries, "le plus longtemps possible, en prenant compte des éléments techniques. Tout cela est à l’étude avec la maire de Paris Anne Hidalgo", assure-t-il. Il salue au passage l'initiative de l'édile de conserver les anneaux olympiques sur la tour Eiffel, moins appréciée par les descendants de l'architecte : "C’était bien de ne pas les enlever tout de suite, elle a eu raison", pointe-t-il. 

Autres mesures, la création d'une mission transpartisane sur Paris 2024, pour, dit-il, "faire le bilan de tout ce qui a bien marché, de la préparation au déroulement, et s’en inspirer pour la suite". "Par exemple avec le village olympique en Seine-Saint-Denis, on a su construire en un temps record le plus grand complexe de logements en Europe : 3.000. Alors pourquoi est-on bloqué au quotidien sur le logement ?", développe-t-il encore, souhaitant ainsi tirer "des leçons et des pratiques à conserver" à l'avenir. "Nous devons être à la hauteur de cet esprit des Jeux, de cette concorde nationale qui s’est exprimée", conclut-il, assurant ne pas avoir "de calculs, car je n’ai pas d’élection devant moi".