Jeune tué à Nanterre : la prise de parole d'Emmanuel Macron critiquée

Après la mort de Nahel à Nanterre, les tensions sont également très fortes dans la classe politique. Une partie de l'opposition reproche notamment au chef de l'État d'avoir réagi trop vite. Emmanuel Macron a évoqué dès mercredi "un acte inexplicable et inexcusable". L'un des principaux syndicats de police, Alliance, a immédiatement jugé ces déclarations inconcevables. Alors, le président a-t-il parlé trop vite ?

C'est en tout cas l'accusation lancée par les syndicats de police, aussitôt reprise par Marine Le Pen. Selon elle, Emmanuel Macron se serait précipité pour charger le policier sans attendre les conclusions de la justice, par peur d'un embrasement dans les banlieues. "Inexcusable, inacceptable", les mots du président sont définitifs et ils ont aussi gêné dans ses propres rangs. "J'ai trouvé le président trop affirmatif, attendons l'enquête", lâche un cadre de la majorité.

"Attention à ne pas culpabiliser tous les flics. C'est du carburant pour l'extrême droite", met en garde un autre. À l'Élysée, on vante pourtant le juste équilibre de la parole présidentielle entre partage de l'émotion et soutien aux policiers. Et pour ceux qui en douteraient encore, on rappelle qu'Emmanuel Macron s'était rendu à Roubaix il y a moins d'un mois pour rendre hommage à des policiers morts pendant leur service.