Jean-Claude Gaudin, emblématique maire de Marseille pendant 25 ans, est décédé
Retraité de la vie politique depuis 2020, l'ancien maire de Marseille est décédé à l'âge de 84 ans.
Un politique à l'ancienne. Jean-Claude Gaudin, maire de Marseille de 1995 à 2020, est décédé ce lundi 20 mai, à l'âge de 84 ans. Emmanuel Macron a annoncé la mort de celui qui a été, tour à tour, vice-président de l'UMP et président du groupe au Sénat.
"Jean-Claude Gaudin n’est plus. Il était Marseille faite homme. De sa ville, sa passion, il avait l’accent, la fièvre, la fraternité. Pour elle, cet enfant de Mazargues s’était hissé aux plus hauts postes de la République qu’il a servie. Je pense à ses proches et aux Marseillais", a écrit le président de la République qui cultive une relation de cœur avec la ville de Marseille.
Figure de la droite française, Jean-Claude Gaudin a occupé tous les mandats électifs jusqu'à la vice-présidence du Sénat. Sa faconde, sa fausse bonhomie et ses bons mots lui attirent la sympathie, mais "c'est un faux gentil", comme le décrit le président Les Républicains du Sénat Gérard Larcher.
Une alliance avec le Front national en 1986
Ce catholique pratiquant est entré en politique comme on entre en religion. A 26 ans, il est élu conseiller municipal de Marseille dans la majorité du socialiste Gaston Deffere, avant de se fâcher avec lui, dix ans plus tard. En 1981, Jean-Claude Gaudin est l'un des rares députés sortants de droite à résister à la vague rose. Il devient président du groupe UDF de l'Assemblée.
Il fait de la politique à l'ancienne, n'a pas peur de nouer des alliances au gré de ses intérêts électoraux. Notamment avec le Front national de Jean-Marie Le Pen pour conquérir la région Provence Alpes Côte d'Azur, en 1986. En 2014, pour sa dernière réélection, c'est le sénateur Jean-Noël Guerini, ex-baron socialiste, condamné par la justice, qu'il fait alliance.
Le drame de la rue d'Aubagne
Sa gestion des ressources humaines de la ville lui vaut une condamnation à six mois de prison avec sursis. Il fallait préserver "la paix sociale", dira-t-il à propos du temps de travail des agents municipaux.
Le drame de la rue d'Aubagne, en novembre 2018 qui fait 8 morts, entache la fin de sa gestion. La municipalité est mise en cause pour sa négligence en matière de logement.
En 2020, il décide de se retirer de la vie politique française. Martine Vassal est battue par la liste le Printemps marseillais et la ville de Marseille retourne dans le giron de la gauche.
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