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L'agence S&P abaisse la note de la France : un "appel à la lucidité", estime le ministre de l'Économie

La dégradation de la note française par S&P relance le débat sur la solidité des finances publiques. Pour Roland Lescure, seule l’adoption du budget et une trajectoire claire permettront d’enrayer la perte de crédibilité.

Roland Lescure, à l'Assemblée nationale, le 26 mai 2025

Crédit : Bastien Ohier / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

AFP & Marie Guermeur

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La situation budgétaire de la France continue d'inquiéter. Vendredi 17 octobre, l’agence de notation S&P Global Ratings a abaissé d’un cran la note souveraine du pays, de AA- à A+, invoquant une incertitude persistante autour des finances publiques françaises. Une décision qui résonne comme un nouveau signal d’alarme, à laquelle le ministre de l'Économie, Roland Lescure, a réagi.

Interrogé ce samedi sur Franceinfo, Roland Lescure a qualifié cette annonce de "troisième dégradation en un an", après celles opérées par Fitch et Moody’s. Il appelle à ne pas minimiser l’alerte : "Nous ne pouvons pas ignorer ce nuage. C'est au fond un nuage supplémentaire qui s'ajoute à un bulletin météo qui est déjà assez gris", a-t-il déclaré. Pour le ministre, cette décision est "un appel à la lucidité, à la responsabilité", aussi bien pour le gouvernement que pour le Parlement.

"L’assainissement budgétaire" sera plus lent que prévu

Roland Lescure a rappelé que le gouvernement avait présenté mardi dernier le projet de budget pour 2026, avec pour objectif de ramener le déficit public de 5,4 % du PIB en 2024 à 4,7 % en 2025. "Ce projet vise à accélérer la réduction du déficit", a-t-il expliqué, en soulignant que ce premier pas est indispensable pour atteindre l’objectif de moins de 3 % du PIB d'ici 2029, seuil critique pour stabiliser la dette française.

Mais pour que ce plan soit crédible, il doit être voté, insiste le ministre : "Pour convaincre que nos estimations sont les bonnes, il faut qu'on vote notre budget." Il ajoute : "C'est vraiment à nous, et quand je dis nous, c'est à la fois le gouvernement et le Parlement, de convaincre les agences de notation et les marchés financiers."

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Malgré la présentation du budget, S&P reste prudente. L’agence estime que l’atteinte de l’objectif de 5,4 % de déficit en 2025 est plausible, mais avertit que "l’assainissement budgétaire sera plus lent que prévu en l'absence de mesures supplémentaires significatives".

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