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Marine Tondelier, invitée ce dimanche 12 janvier du "Grand Jury RTL-M6-Le Figaro- Public Sénat".
Crédit : Nicolas Kovarik/Agence 1827/RTL
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À l'approche de la déclaration de politique générale de François Bayrou mardi 14 janvier, les tractations se sont intensifiées sur les retraites et le budget, le ministre de l'Économie Éric Lombard jugeant possible "d'avancer", alors que les socialistes demandant une suspension de l'application de la mesure des 64 ans, le temps de sa renégociation.
"Je vois qu'il y a des petits pas qui sont faits, assure Marine Tondelier ce dimanche 12 janvier dans le Grand Jury RTL-M6-Le Figaro-Public Sénat. C'est très largement insuffisants par rapport à ce que nous demandons, mais c'est en train de bouger. Aujourd'hui, quand Emmanuel Macron, François Bayrou et le ministre du Budget se voient, ils parlent de comment on rétropédale sur les retraites".
La secrétaire nationale des Écologistes assure que son camp "ne se contentera pas de miettes, de micro-symboles qui concernent à la fin quelques milliers de personnes" et réclame un geste fort". "Nous négocions le plus fortement sur les retraites et l'environnement, on a réussi à mettre ces sujets sur la table", a indiqué Marine Tondelier ce dimanche lors du Grand Jury RTL-M6-Le Figaro-Public Sénat.
Les Écologistes demandent 7 milliards d'euros pour l'environnement. "Pas que sur le budget de l'écologie, précise-t-elle, mais aussi sur les budgets par des transports ou du logement qui impactent à la fin le climat". Pour financer cette enveloppe, "nous avons fait la proposition d'un ISF climatique que l'on porte depuis longtemps (...), car il faut que les plus riches contribuent parce que ce sont leurs modes de consommation et aussi les activités qui les enrichissent qui nous amènent là".
La secrétaire nationale des Écologistes a rappelé que la réforme des retraites "avait été adoptée de manière illégitime", malgré des "millions de personnes dans la rue", "des signataires de pétitions" alors que "l'Assemblée nationale n'avait pas de majorité pour la voter". "C'est en train de bouger", assurant "ne pas vouloir se contenter de miettes, de micro symboles".
Le débat porte avant tout sur le coût d'une remise en cause de la réforme alors que le gouvernement souhaite un effort budgétaire d'environ 50 milliards d'euros cette année. Selon la Caisse nationale d'assurance vieillesse, abroger le recul de l'âge de la retraite coûterait 3,4 milliards d'euros en 2025 et près de 16 milliards en 2023. Le PS, de son côté, propose de mettre à contribution le Fonds de réserve des retraites créé à la fin des années 1990, à hauteur de 2 à 3 milliards d'euros cette année.
Les conditions nécessaires, mais non suffisantes pour que nous ne votions pas la censure : la fin de l'application de la réforme des retraites et 7 milliards à minima pour l'environnement.
Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes, sur RTL
Marine Tondelier demande "un geste fort" de la part d'Emmanuel Macron et de François Bayrou. Avec le Nouveau Front Populaire (NFP), "on a fait ce pas, on est sorti de notre zone de confort. On leur a fait des propositions claires sur les retraites, le budget, l'environnement... Maintenant, c'est à votre tour. S'ils décident de ne rien faire, alors ils n'auront plus aucune excuse", a averti la secrétaire nationale des Écologistes. Pour elle, "tout ce que nous pouvions faire, nous l'avons fait".
La secrétaire nationale des Écologistes écarte le terme d'accord de "non-censure" pour définir le cadre de ces négociations. "On ne discute pas d'un accord de non-censure comme si on était dans une coalition avec le gouvernement, assure-t-elle. Certains, notamment les insoumis, disent que les écologistes vont être piégés à la fin. On n'est jamais piégés. Si on n'a pas de raison de ne pas voter la censure, on la votera".
"J'ai donné, poursuit-elle, les conditions nécessaires, mais non suffisantes pour que nous ne votions pas la censure : la fin de l'application de la réforme des retraites et 7 milliards à minima pour l'environnement. Ce sont les deux conditions nécessaires, mais non suffisantes. Parce que si M. Bayrou arrive à la tribune de l'Assemblée nationale, nous donne un truc très substantiel sur les retraites et rétablit à minima les 7 milliards sur l'environnement, mais nous dit des choses atroces sur l'immigration et donne des gages à Bruno Retailleau sur des sujets très durs", la censure pourrait être votée par les députés de son parti.
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