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INVITÉE RTL - Législatives 2024 : "Des digues ont sauté" dans les discours, selon la communicante Véronique Reille-Soult
La présidente de Backbone Consulting, livre pour RTL son analyse sur cette période politique exceptionnelle où les discours se sont tendus.
LÉGISLATIVES - Véronique Reille-Soult est l'invitée de Yves Calvi
Crédit : RTL
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Quels sont les effets du bouleversement politique déclenché par Emmanuel Macron le 9 juin dernier ? Au niveau du langage des trois blocs qui se sont formés dans le cadre de ces législatives express, on note clairement une radicalisation au cours de la campagne, avec un réel tournant au soir du premier tour.
Sur RTL, Véronique Reille-Soult, experte en stratégie de réputation et en communication de crise et spécialiste de l'opinion, présidente de Backbone Consulting, livre son analyse sur cette période exceptionnelle. Interrogée sur la place du Rassemblement national dans le débat public, elle explique : "Ce qui est évident, c'est qu'avec le temps, ils se sont dédiabolisés".
"Quand vous êtes sur les réseaux, vous décrivez qui vous êtes, explique la spécialiste. Et il y avait des gens, c'était constitutif de leur positionnement, qui disaient 'anti-FN, tout sauf le FN, tout sauf le RN'. Le nombre de personnes qui indiquaient cela dans leur bio a diminué. On a vu, à l'inverse, commencer à sortir des gens qui disaient, 'avec le RN', 'il faut voter', 'soutien inconditionnel'. À l'inverse, LFI en particulier, il y a eu pendant très longtemps quasiment aucun compte qui était contre et aujourd'hui, on commence à avoir des gens qui disent 'tout sauf LFI'."
Plus généralement, les discours se sont radicalisés, selon la spécialiste. "Des digues ont sauté, confirme-t-elle. Il y a une inquiétude très forte sur le pouvoir d'achat et la sécurité, note Véronique Reille-Soult. Ce sont les deux thématiques sur lesquelles les propos sont parfois moins polissés. L'autre chose, c'est que comme il n'y a pas forcément eu de débat en 2022, il y a cette impression qu'il faut débattre et il faut parler fort. Et enfin, nous vivons dans un monde où si tout le monde parle en même temps, si vous voulez être entendu, il faut être excessif."
