La mobilisation de ce jeudi 19 janvier est un succès : plus d'un million de personnes dans les rues selon la police, 2 millions selon la CGT. Forts de ce succès, les syndicats ont appelé à une nouvelle journée de mobilisation le 31 janvier. "Il va se passer plein de choses d'ici le 31", assure ce vendredi le secrétaire national du Parti communiste Fabien Roussel, invité de RTL. "J'ai envie de dire que c'était une manif à taux plein. Je salue la mobilisation des salariés, j'en ai rencontré beaucoup qui manifestaient pour la première fois, c'est un signe fort", dit-il.
"Il y a aussi une journée d'action prévue le 23", le jour de la présentation du texte en Conseil des ministres précise-t-il. Si la mobilisation perdure, faut-il attendre des blocages dans les transports ou le secteur de l'énergie ? "Il ne faut pas voir que la question du blocage. Les jeunes sont inquiets pour leur avenir, leurs conditions de travail, comment va se dérouler leur carrière", dit le patron du Parti communiste.
"Il y a de l'argent qui coule à flots pour certains. Il y a une grande part des richesses que nous produisons qui se concentrent dans les mains de quelques-uns. On va montrer qu'il y a d'autres choix de société à faire", ajoute-t-il.
Pourquoi le gouvernement n'entend pas qu'il y a une vraie inquiétude dans le pays ?
Fabien Roussel
"Nous voulons le retrait de la réforme, nous sommes tous unis là-dessus. Nous disons aussi qu'il y a besoin d'une réforme des retraites, une réforme qui augmente les pensions, répare les carrières hachées, prenne en compte la pénibilité. Nous demandons une vraie discussion sur d'autres mesures que la mesure d'âge", explique Fabien Roussel qui demande un référendum sur la question. "Pourquoi le gouvernement n'entend pas qu'il y a une vraie inquiétude dans le pays et qu'il faudrait, pour bien faire, laisser le peuple trancher", dit-il.
Emmanuel Macron avance lui que le choix démocratique a été fait en mai dernier lors de son élection. "C'est un propos scandaleux, une tromperie. Emmanuel Macron a fait au premier tour 27% et 58 au second. Grâce à qui ? Une grande partie de la gauche a voté pour lui parce qu'ils ne voulaient pas de l'extrême droite mais pas d'une réforme à 64 ans", réagit Fabien Roussel.