Réforme des retraites : qu'en est-il des critères de pénibilité ?
C'est l'un des chevaux de bataille des syndicats. La réforme des retraites prend-elle mieux en compte les critères de pénibilité ?
Le gouvernement a présenté ce mardi 10 janvier la réforme des retraites et parmi les points scrutés du projet figure la pénibilité au travail. Elisabeth Borne, Première ministre, a assuré durant la conférence de presse vouloir "prendre en considération l'usure professionnelle liée aux conditions d'exercice de certains métiers hier et aujourd'hui".
À 45 ans, il y aura une visite obligatoire chez le médecin du travail, 45 ans, c'est l'âge d'entrée dans la catégorie senior. Si vous travaillez la nuit, si vous changez d'horaire d'une semaine sur l'autre, si vous avez un métier avec des gestes répétitifs qui créent des douleurs articulaires, si vous êtes exposés au bruit ou si vous travaillez dans le froid ou le chaud extrême, vous devrez faire ce point santé.
À partir de là, le médecin pourra demander que vous suiviez une formation pour changer de métier. L'idée de la réforme est de sortir les salariés du métier pénible le plus tôt possible. Un fond d'un milliard d'euros sera financé par les employeurs pour vous permettre d'évoluer dans l'entreprise ou de faire complètement autre chose grâce à cette formation.
À 61 ans, nouvelle visite, cette fois le médecin décide si vous devez vraiment partir plus tôt. Au mieux, ce sera 62 ans avec l'intégralité de votre retraite. Ce sera donc quand même 2 ans de plus. Aujourd'hui, on estime que près de 2 millions de salariés sont concernés, mais pour l'instant 9.600 ouvriers seulement ont terminé plus tôt grâce ou à cause d'un métier pénible.
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