Trois mois. Déjà trois mois que des affrontements se déroulent entre des éléments radicaux et les forces de l'ordre, à Rennes, en marge des manifestations contre la controversée réforme des retraites. Des boutiques, des banques, des agences immobilières, des hôtels ont été pris pour cible. La mairie a également subi une tentative d'incendie, comme un poste de police.
Les habitants ont-ils peur ? Vivent-ils désormais dans la crainte ? "Il y a de l'inquiétude et de l'écœurement de voir régulièrement la ville dégradée. Nous franchissons des crans dans la violence avec des scènes de pillage, des destructions de mobiliers urbains, de bâtiments publics, de commerces", confie au micro de RTL, la maire socialiste Nathalie Appéré.
Qui estime le coût de ces dégradations à "plusieurs centaines de milliers d'euros" sans compter "les dégradations de biens privés et les pertes d'exploitation des commerces du centre-ville ne pouvant pas fonctionner normalement."
Loïc dirige une brasserie dans le centre-ville, place de Bretagne, dont les vitres ont été cassées. "Pendant deux heures, ils ont lancé des pavés, des cocktails Molotov. J'ai commandé des carreaux sans les changer pour l'instant." Il ajoute, amer : "Les gens n'ont pas envie de manger au restaurant au milieu des gaz lacrymogène." "Les commerçants font part de leur exaspération, de leur crainte", confirme l'édile. "Je souhaite que l'État puisse reconnaître le préjudice avec la mise en place "de dispositifs d'accompagnement", car les commerçants "paient un lourd tribu".
Ce n'est pas tout. En matière de sécurité, cette dernière aimerait que la ville de Rennes "puisse être protégée avec des dispositifs policiers suffisamment dimensionnés en maintien de l'ordre mais aussi pour enquêter [...] Nous sommes face à un phénomène qui n'a rien à voir avec le mouvement social."
Pour elle, "ces groupes ont pour seul idéal la destruction, la destruction de la démocratie. Leur manière de faire relève véritablement de l'association de malfaiteurs, de la criminalité en bande organisée." "Il faut des moyens conséquents" dans cette ville "dynamique" qui, depuis les années 60-70, fait face à "des groupuscules radicaux qui reçoivent le concours d'autres activistes venus parfois de la France entière."
En attendant, Nathalie Appéré ne voit qu'une chose pour apaiser le pays : le retrait pur et simple de cette réforme, qui serait "un geste courageux de la part du président de la République." Car aujourd'hui, "la tension est extrêmement forte. Elle est à la fois créé par la perception d'une réforme injuste et brutale mais aussi par l'attitude de l'exécutif hermétique au dialogue" alimentant ainsi "les colères".
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