INVITÉ RTL - Manifestations interdites à Valence : "De vrais risques de troubles à l'ordre public", estime le préfet

Dans la Drôme, la tension n'est pas (encore) retombée deux semaines après la mort de Thomas, 16 ans, à Crépol. Deux manifestations - l'une de l'ultradroite, l'autre de l'ultragauche - prévues ce samedi 2 décembre à Valence ont été interdites par la préfecture.

"L'émotion est encore très forte dans le département. Ce drame a bouleversé l'ensemble des habitants de ce territoire, en particulier ceux de Valence et de Romans-sur-Isère", souligne Thierry Devimeux sur RTL.

Pour justifier sa décision, le préfet de la Drôme rappelle que des affrontements se sont déroulés "la semaine dernière à Romans-sur-Isère (...) J'ai considéré qu'il y avait trop de risques de débordements" entre l'ultradroite et l'ultragauche. "La mémoire de Thomas était encore trop fraîche dans les esprits collectifs" avec le risque que cela puisse "dévoyer le nécessaire recueillement", poursuit-il.

Des forces de l'ordre mobilisées au cas où

Le préfet de la Drôme insiste sur de "vrais risques de troubles à l'ordre public" dans un département "encore traumatisé par la mort de cet adolescent." "Les sensibilités sont encore à fleur de peau", ajoute-t-il. Alors que la veille, vendredi 1er décembre, un rassemblement à l'appel d'un groupuscule de l'ultradroite a réuni environ 200 personnes, place du Panthéon, à Paris, après la suspension de l'arrêté préfectoral d'interdiction.

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À Valence et Romans-sur-Isère, malgré les interdictions, des forces de l'ordre seront mobilisées ce samedi 2 décembre "pour palier tout débordement", précise Thierry Devimeux. 

"J'ai donné des consignes très strictes aux forces de l'ordre afin d'empêcher tout rassemblement." Il a par ailleurs pris des arrêtés préfectoraux "pour interdire tout port et transport d'armes ou de munitions. J'ai aussi interdit la vente et l'utilisation de mortiers".