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INVITÉ RTL - "Le gaullisme, c'est d'abord un homme", estime un historien
Invité de RTL, mercredi 20 mars, l'historien Arthur Chevallier donne une définition du gaullisme, tout en rappelant qu'il n'est pas applicable actuellement puisque "l'histoire n'est pas la même".
Arthur Chevallier est l'invité de RTL.
Crédit : RTL
Arthur Chevallier, historien et chroniqueur pour le journal Le Point, est l'invité de RTL ce mercredi 20 mars, jour de l'hommage national rendu à l'amiral Philippe de Gaulle. Les obsèques de ce dernier auront lieu dans l'après-midi au cimetière de Colombey-les-Deux-Églises, où il rejoindra Charles de Gaulle, son père.
"Philippe de Gaulle a rejoint Londres avec la famille du général, dès juin 1940 [...] très naturellement, il s'engagera dans les forces navales de la France libre", a expliqué l'historien. "Le gaullisme, c'est d'abord un homme, ça ne peut pas être pensé sans lui", a-t-il ajouté, alors que les politiques se réclament tous du gaullisme.
Pour Arthur Chevallier, il est difficile de se prévaloir du gaullisme actuellement "puisque l'histoire n'est pas la même". Pour autant, tout le monde se revendique comme gaulliste, car, selon l'historien, le général "s'est imposé aux yeux de l'histoire avec une telle force, une telle puissance, que, de toute façon, il est là, c'est un fait".
Des "thèmes gaulliens" qui sont d'actualité
La référence à l'œuvre du général de Gaulle n'a jamais été aussi fréquente. "On peut le comprendre aussi relativement au contexte international, dans une France qui cherche à nouveau à créer son indépendance stratégique. Avec un contexte de retour de la guerre, les grands thèmes gaulliens sont d'actualité", a développé l'historien.
Le général de Gaulle exprimait parfois des opinions à l'opposé de la doxa, incarnant le "courage politique", selon Arthur Chevallier : "Ne pas avoir peur d'être faible par rapport à des adversaires qui ont l'air plus puissant, ne pas avoir peur d'affirmer l'indépendance de la France, tout ça, ce sont des grands thèmes gaulliens".
Pour le général de Gaulle, la France "devait vivre par sa réputation", a ajouté l'historien qui a rappelé que l'ancien président est populaire à l'étranger, car il a "fait attention au multilatéralisme".
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