RTL s'est rendu dans les locaux extrêmement sécurisés de la Direction générale de la sécurité intérieure, situés à Levallois-Perret, dans les Hauts-de-Seine, pour rencontrer le dirigeant de la section anti-terroriste. En poste depuis dix ans et nommé après les attentats qui ont frappé la France en 2015, il a pris la parole pour la première fois, ce vendredi 28 février.
Il a d'abord rappelé que, "la menace terroriste reste très élevée en France" et que la situation "au Proche-Orient et dans d'autres zones du monde appelle à la vigilance et peut attiser des velléités de passage à l'acte dans notre pays".
Quatre jours après l'attentat de Mulhouse, il a ensuite évoqué "un échec pour la société tout entière", indiquant toutefois que "l'auteur présumé des faits n'était pas un objectif de la DGSI" et que "rien ne laissait présager son passage à l'acte".
L'assaillant, en situation irrégulière et déjà condamné pour apologie du terrorisme, était "fiché pour prévention du terrorisme". Dans ce fichier créé en 2015, les individus "considérés comme potentiellement dangereux et en lien avec la radicalisation islamiste et terroriste" sont recensés.
"Il comporte plusieurs milliers de fiches et la DGSI a la charge du suivi des profils qui présentent les risques les plus élevés en termes de dangerosité", a précisé le patron de la section anti-terroriste, dont l'identité est tenue secrète.
Avant cette attaque et depuis 2015, "79 projets d'attentats" ont été déjoués et la DGSI a "la certitude d'avoir sauvé des dizaines de vies". Il se souvient notamment du cas d'un homme "qui exerçait des violences sur sa famille" et qui semblait "radicalisé". Placé sous surveillance, la DGSI s'est aperçue qu'il avait commandé "des éléments d'armes à feu". Fasciné par Mohamed Merah, il prévoyait "de commettre une attaque et même de mourir en martyr".
"Il cherchait des armes et avait planifié de s'en prendre à un agent de police pour lui dérober son arme et ensuite mener son attaque. On a contacté le parquet anti-terroriste et l'individu a été très rapidement interpellé", a-t-il raconté au micro de RTL.
Parmi ces tentatives, nombreuses sont celles menées par des jeunes. Au total, "70% des individus qui ont été interpellés depuis 2023 ont moins de 21 ans" et les agents font parfois face à des jeunes "de 14 ans qui sont très déterminés". Le dirigeant a souligné que "le dispositif est sans cesse amélioré" afin "de ne passer à côté d'aucun signalement".
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