“On n'en fait jamais assez quand on a des cas aussi dramatiques”. Invité de RTL, ce mardi 11 avril, le ministre de l'Éducation nationale a annoncé des mesures pour lutter plus efficacement contre le harcèlement scolaire. Jusqu'à présent, à l'image de l'affaire du petit Maël, harcelé et qui avait dû quitter son école primaire, l'élève harceleur ne pouvait pas être affecté à un autre établissement. L'élève de 10 ans vivant en Saône-et-Loire avait vécu un long calvaire dans son école, victime de harcèlement par l’un de ses "camarades" de classe.
Une situation sur le point de changer, selon Pap Ndiaye, qui va faire des propositions en ce sens. "En dernier recours, quand toutes les solutions auront été épuisées, l’élève harceleur pourra être scolarisé dans un autre établissement, indépendamment de l'avis des parents. Si le maire ou les maires concernés sont d'accord.", a fait savoir le ministre qui aussi annoncé "l'élargissement du programme pHARe (ndlr : mis en place pour lutter contre le harcèlement scolaire) au lycée dès la rentrée prochaine”
"Il faut à l'avenir que les choses se passent plus rapidement", estime le ministre de l'Éducation nationale. "C'est un changement important. Mais je le répète, cela ne se fait pas en cinq minutes. C'est une décision lourde de conséquences et on parle d'enfants entre six et onze ans".