Retour au b.a.-ba. Dans une note de service publiée ce jeudi 12 janvier 2023, le ministre de l'Éducation nationale, Pap Ndiaye, prône le retour de la dictée dans les écoles élémentaires pour rehausser le niveau des élèves en français. Les écoliers de CM2 font aujourd'hui deux fois plus de fautes sur un même texte qu'en 1987.
Prenez une feuille, un stylo, le soir tombé point maman et papa virgule. Je m'arrête là, je viens de vous lire le début d'une dictée que l'Éducation nationale soumet aux élèves de CM2, la même depuis 1987. Résultat : 10,7 fautes en moyenne en 87, 14,7 en 2007, 18 en 2015 et 19,4 fautes en 2021.
Plus inquiétant, 27 % des élèves font plus de 25 erreurs sur un texte qui fait une dizaine de lignes, 67 mots c'est trop pour le ministre de l'Éducation nationale qui invite donc aujourd'hui, les professeurs à prendre toute une série de mesures.
La dictée existait déjà à l'école mais il faudra maintenant écrire tous les jours. Le ministère est donc prudent dans le choix des mots, régulière pour la dictée et quotidienne pour la rédaction. Écrire et lire 2 heures par jour minimum. Lire deux textes longs d'au moins 1000 mots par semaine pour arriver à lire à une cadence. Ça devient de la mécanique de précision pour des enfants qui ont de 8 à 10 ans.
Quatre-vingt-dix par minute en CM1, 120 mots à la fin du CM2, ce que la moitié des élèves arrivent à faire à l'entrée au collège en 6ème où ils auront 1 heure de soutien par semaine en français. Vous l'aurez compris, les devoirs, toujours des devoirs.
On rappelle ce chiffre, 27 % des élèves n'ont pas le niveau requis en français à l'entrée en 6ème. Un pourcentage que le ministère de l'Éducation nationale espère faire baisser drastiquement.