Matthieu Valet, candidat Rassemblement national aux élections européennes, était invité de RTL, mardi 23 avril. Le Rassemblement national atteint les 30% des intentions de vote selon le sondage Toluna-Harris Interactive pour RTL, M6 et Challenges.
Le candidat a été interrogé sur l'absentéisme du RN au Parlement européen. "Jordan Bardella a un taux de présence au Parlement européen de 94%", a-t-il assuré. Cependant, les autres têtes de liste sont davantage présentes au Parlement européen avec un taux de 99,7% pour François-Xavier Bellamy, 98,8% pour Valérie Hayer, 97,28% pour Manon Aubry, 97% pour Raphaël Glucksmann et 96% pour Marie Toussaint.
Concernant la popularité de Jordan Bardella, qui pourrait être un frein pour la campagne présidentielle de Marine Le Pen en 2027, il a estimé que ce n'était pas un problème. "Aujourd’hui, Marine Le Pen et Jordan Bardella permettent aux enfants de l’immigration, qui sont Français de cœur, comme moi et Malika Sorel [...] de pouvoir faire vivre cette fierté d’être Français et l’union qui fait la France. Aucun autre parti ne l’a fait".
Mathieu Valet a rappelé que Marine Le Pen était la candidate naturelle du parti, mais que Jordan Bardella était populaire "parce qu'il aime les gens, il connaît les gens". Il l'a opposé au Président de la République, qu'il a décrit comme "hors-sol" et qui "n'a plus les capteurs de la société française".
Pendant plusieurs années, Marine Le Pen a défendu une sortie de l'Union européenne et de l'euro. "On ne veut pas tout quitter au niveau de l’Union européenne, on veut tout changer. On est contre l’Europe des technocrates qui prennent des normes, des décisions, des directives, des règlements qui ne correspondent pas à la réalité des Français", a argumenté le candidat du Rassemblement national.
Mathieu Valet souhaite que l'agence Frontex interdise et empêche l'accès des clandestins sur les côtes européennes et françaises afin de "casser la dynamique des passeurs". "L’Europe de von der Leyen et de Macron, c’est de répartir les migrants en Europe. Nous, c’est de les faire repartir avec de la dignité et de l’humanité, mais dans un climat de fermeté", a-t-il ajouté.
Interrogé sur la guerre en Ukraine, Mathieu Valet a souligné que le RN avait soutenu l'aide accordée à l'Ukraine. "Nous avons deux lignes rouges : la première, c'est d'envoyer des troupes sur le sol ukrainien [...] la deuxième ligne rouge c'est de ne pas être dans la surenchère et la surescalade. On est là pour que les Ukrainiens retrouvent la souveraineté de leur pays. On a toujours été très clair, l'envahisseur, l'agresseur, c'est la Russie".
Il demande d'engager un processus diplomatique avec la Russie : "Il faut qu’on puisse arriver à un accord de paix où les Ukrainiens ressortent pleinement gagnants".
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