INVITÉ RTL - Attal est sous "l'ombre de son maître, mais cette ombre a pris de l'épaisseur", selon Perrineau

100 jours à Matignon. Gabriel Attal a très vite fait oublier Elisabeth Borne. Mais sa nomination n'a pas empêché la chute des macronistes dans les sondages, surtout à l'approche des élections européennes.

Invité de RTL ce jeudi 18 avril, Pascal Perrineau, professeur émérite des universités à Sciences Po et auteur du livre Le goût de la politique, un observateur passionné de la Ve République, explique qu'"il y a à la fois sa jeunesse et, c'est lié au deuxième élément, le fait que c'est un homme qui n'a pas une véritable carrière politique de longue durée derrière lui". 

Souvent comparé à Emmanuel Macron pour sa jeunesse et son ascension politique rapide, Gabriel Attal "c'est un peu l'ombre de son maître. Mais c'est une ombre qui a, en 100 jours, pris de l'épaisseur (...) Dans les sondages, il reste à un niveau de popularité environ aux alentours de 40%. C'est très correcte pour un Premier ministre en milieu de mandat présidentiel", analyse le politologue. 

Selon Pascal Perrineau, Gabriel Attal "est excellent", en matière de communication. Mais "pour l'instant, les Français ne sentent pas très précisément cette politique Attal (...) Il reste visible, il est approuvé par une immense majorité de Français, par exemple sur les dossiers éducatifs (...) Sur les autres dossiers, il faut attendre. Donc il y a un certain attentisme et il y a même certaines inquiétudes, en particulier sur la réforme sur l'assurance chômage, où la popularité de l'homme Attal, réformiste laisse à désirer", ajoute-t-il.

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