Les infos de 5h - Le gouvernement fait de la lutte contre l'ultra-violence des jeunes sa priorité
Après un nouveau drame, à Grande-Synthe, avec la mort d'un homme de 22 ans, le gouvernement a décidé d'axer tous ses efforts sur la lutte contre l'ultra-violence des jeunes. Dans cette affaire, deux adolescents de 14 et 15 ans sont en garde-à-vue.
C'est désormais la nouvelle priorité du gouvernement : lutter contre l'ultra violences des mineurs après la mort de Philippe, 22 ans, victime d'une violente agression dans la nuit de lundi à mardi à Grande-Synthe (Nord). Ses agresseurs présumés ont 14 et 15 ans et sont, ce jeudi 18 avril au matin, en garde à vue.
Emmanuel Macron a ainsi chargé son Premier ministre d'une concertation autour des maires, d'associations, de professeurs. Gabriel Attal qui est en déplacement, aujourd'hui, dans la ville endeuillée de Viry-Châtillon, pour son centième jour à Matignon.
Cette ville de l'Essonne a été récemment marquée par la mort de Shemseddine, 15 ans, passé à tabac près de son collège. Dans cette affaire, quatre jeunes hommes, trois mineurs et un majeur, ont été mis en examen pour assassinat. Ils ont tous été placés en détention provisoire.
"C'est de l'acharnement", déplore le frère de Philippe
Après ce nouveau drame, la commune de Grande-Synthe est encore sous le choc. Sur le parking du supermarché où Philippe a été retrouvé totalement inanimé avec la bouche, les paupières et le nez maculés de sang, des traces sont toujours visibles sur le bitume. Pour lui voler son téléphone, les trois agresseurs lui ont enlevé ses chaussures et son pantalon avant de prendre la fuite.
Calvin est le frère de Philippe. Il ne comprend pas comment cela a pu arriver à son frère alors qu'il rentrait chez lui. "C'est un jeune garçon, apprécié de tout le monde, connu pour son sourire. Un animateur de centre aimé de tous les petits. C'est de l'acharnement. Ce sont des barbares. Malheureusement, c'est tombé sur mon frère", se lamente-t-il.
À Grande-Synthe, commune de 21.000 habitants, c'est surtout la jeunesse des deux premiers individus placés en garde-à-vue qui interpelle. Le maire, Martial Beyaert, ne comprend pas ces agressions qui se sont succédé ces derniers jours. "Il y a eu quelques faits qui ont amené des exactions. J'appelle au calme et à la sérénité, j'ai totale confiance en la police nationale pour que cette enquête soit rapidement diligentée et que l'on puisse retrouver les auteurs très rapidement", a-t-il déclaré.
Et pour rendre hommage à Philippe, une marche blanche a été programmée ce vendredi matin.
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