INVITÉ RTL - Affaire Bétharram : quels sont les éléments qui incrimineraient François Bayrou ?

Des enquêtes signées Mediapart et "Le Monde" ont mis en lumière des accusations de violences et de violences sexuelles au sein de l'établissement scolaire catholique Notre-Dame de Bétharram.

Des militants ont mené une action devant le collège de Bétharram.

Crédit : Philippe De Maria / RTL

BÉTHARRAM - Antton Rouget, journaliste à Médiapart, est l'invité de RTL Soir

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BÉTHARRAM - Antton Rouget, journaliste à Médiapart, est l'invité de RTL Soir

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Début 2024, plus d'une centaine d'anciens élèves de Notre-Dame de Bétharram, un établissement catholique béarnais réputé pour la sévérité de son enseignement, ont saisi la justice pour dénoncer des années de brimades, des violences physiques, sexuelles et des viols de la part de prêtres et de surveillants commis entre les années 1970 et 1990. Malgré les éléments apportés par nos confrères de Mediapart et du Monde, François Bayrou nie avoir été informé de ces actes.

"Il y a quelque chose qui est assez incompréhensible dans les déclarations faites à deux reprises par François Bayrou devant la représentation nationale", explique Antton Rouget, journaliste chez Mediapart, sur RTL. Le Premier ministre assurait n'avoir jamais été averti des faits qui ont donné lieu à ces plaintes, pourtant la presse relaie plusieurs éléments contre lui : "De très nombreux documents, des propres déclarations de François Bayrou dans les années 1990, mais aussi des archives, des témoignages de plusieurs de ses proches, mais aussi du juge d'instruction par exemple qui a été saisi de la première affaire en 1998 et qui explique que François Bayrou est venu personnellement le voir au moment de l'instruction de cette affaire".

De "possibles complicités" avec l'établissement

"En 1996, François Bayrou est ministre de l'Éducation nationale, et à travers le soutien qu'il a apporté à cet établissement, vient la question subsidiaire qui a été les possibles complicités ou en tout cas la bienveillance dont a bénéficié Notre-Dame de Bétharram pendant des décennies", s'interroge le journaliste. "On est face à un scandale immense et peut-être François Bayrou ne peut pas assumer d'avoir à ce moment-là toléré ce qui se passait dans cet établissement et rien fait alors qu'il était déjà en responsabilité et qu'il aurait peut-être pu intervenir".

L'un de ses axes de défense consiste à assurer que ses enfants n'auraient jamais été scolarisés au sein de cet établissement s'il avait connaissance de ces actes. "Quand il va voir le juge Miranda en 1998, d'après le récit qu'il nous en est fait de la part de ce magistrat, c'est que justement, il vient lui demander si ses enfants pourraient être concernés", souligne Antton Rouget.

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