L'immigration "n'est pas responsable à elle seule de tous nos déficits sociaux mais nous ne pourrons demander des efforts pour venir à bout de ces déficits que si nous changeons radicalement notre politique en matière d'immigration", a déclaré Xavier Bertrand. Le candidat à la primaire UMP pour la présidentielle 201réclame dans une interview au Figaro (lien abonné) publiée sur son site ce vendredi 24 octobre un référendum dès 2017 "sur la question de l'immigration comme de la nationalité".
Le député de l'Aisne se dit favorable à la suppression totale de l'aide médicale d'État qui permet aux étrangers en situation irrégulière d'accéder aux soins. "Toute personne dont la vie est en danger sur le territoire français sera soignée, mais avec une participation aux frais, et pas dans le cadre d'un système organisé", détaille-t-il. Le droit du sol, estime l'ancien ministre, "n'est plus adapté" et devrait être remplacé par "un droit de la volonté, afin qu'un enfant né en France de parents étrangers manifeste clairement à 18 ans sa volonté d'être Français".
Pour Xavier Bertrand, "il faut commencer par mettre en place une opération frontières souveraines aux frontières de l'Europe, en créant un corps européen de garde-côtes et un corps de garde frontières sur la base de Frontex". Le député UMP "souhaite également la création d'un poste de commissaire européen en charge de la protection des frontières".
"En attendant que l'Europe révise sa politique, la France doit décider seule de changer la sienne", poursuit-il. "Tout ceci est essentiel pour l'avenir de notre pays et suppose de modifier des règles européennes", fait-il valoir, ajoutant : "C'est pourquoi la question de l'immigration comme de la nationalité devra être tranchée par référendum dès 2017".
Xavier Bertrand se prononce aussi en faveur de "quotas" pour "les métiers en tension, ceux qui ne trouvent pas preneurs, pour lesquels une main-d'oeuvre étrangère qualifiée peut être nécessaire", le Parlement étant amené à "déterminer chaque année les secteurs concernés".
Pour l'accès des étrangers en situation régulière aux prestations sociales, "le travail doit être le vrai critère", ajoute-t-il, expliquant que "s'ils sont venus régulièrement, travaillent et donc cotisent, ils ont droit à des prestations". Quant au regroupement familial, il serait ouvert après deux ans de résidence contre dix-huit mois aujourd'hui, "si la famille a les moyens de vivre et de se loger décemment, hors minima sociaux".
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