"Il n'y a pas de deal" : sur RTL, Boris Vallaud ne rejette pas l'hypothèse d'une censure du gouvernement

Le gouvernement va-t-il passer la semaine ? Invité ce lundi 27 octobre sur RTL, Boris Vallaud a estimé que cette responsabilité dépend de l'exécutif, au moment où les députés débattent du projet du budget 2026. "Le sujet n'est pas l'avenir du gouvernement (...) Tout ce que nous ne demanderons pas à ceux dont l'effort fiscal est très largement inférieur à la moyenne de l'effort fiscal pour tous les autres Français, le gouvernement va nous demander de le prendre dans la poche de celles et ceux qui n'ont que leur force de travail", a-t-il indiqué.

Le président des députés socialistes a ainsi demandé au gouvernement "plus de justice fiscale", notamment en votant la taxe Zucman qui prévoit une imposition de 2% sur des patrimoines supérieurs à 100 millions d'euros.

Les prochains jours seront décisifs pour le gouvernement puisque le volet recettes du budget sera étudié avec notamment l'amendement sur la taxe Zucman et la suspension de la réforme des retraites. Refusant d'indiquer dès à présent s'il compte censurer l'exécutif en cas de rejet de ces propositions, Boris Vallaud a assuré qu'il n'"y a pas de deal" avec Sébastien Lecornu.

La menace d'une censure et le risque d'une dissolution

"S'il n'y a pas une mise à contribution sérieuse des très hauts patrimoines et des multinationales, il manquera de l'argent pour boucler un budget autrement que sur le dos des gens", a indiqué le député PS des Landes. Cela peut-il aller jusqu'à une censure du gouvernement de Sébastien Lecornu ? "Tout est possible", a répondu Boris Vallaud.

Le Premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a laissé moins de place au doute. Le dimanche 26 octobre, sur LCI, le député de Seine-et-Marne a indiqué qu'à la fin de la semaine prochaine, "nous saurons si nous allons à la dissolution ou pas". "Si nous y allons (...), "on peut considérer que dans le mois de novembre, il y aura les élections législatives", a-t-il expliqué.