Il faut "convaincre" les employeurs d'utiliser des masques réutilisables, dit Pannier-Runacher

Mise à contribution au début de la crise du coronavirus, pour parer à l'urgence du manque de masques, en fabriquant des millions de spécimens en tissu, lavable et réutilisable, l'industrie textile française se retrouve aujourd'hui avec des stocks de masques invendus. Les Français leur préfèrent les masques chirurgicaux à usage unique et importés, pour la plupart, de Chine.

Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie, qui a souligné que "cette production de masques a sauvé des centaines d'entreprises et des milliers d'emplois en France", a assuré qu'il n'y avait "que 10% des entreprises", ayant participé à l'effort de guerre, qui se retrouvent "avec des "stocks sur les bras".

Mais selon elle, pour palier au problème, et permettre aux entreprises qui ont converti leur chaîne de production découler leurs stocks, il va falloir "convaincre" les employeurs, les "gros acheteurs" qui ont des centaines de salariés à protéger, "d'utiliser des masques lavables, réutilisables". "C'est bien un équipement de protection individuelle. (…) On peut switcher du masque à usage unique au masque lavable", a-t-elle assuré, insistant sur le fait qu'il s'agissait d'une "transition essentielle".


À noter qu'Agnès Pannier-Runacher doit tenir ce lundi 8 juin après-midi une réunion avec l'ensemble de la filière textile française "pour préparer le plan d'action futur".

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