"Il appartient à une autre époque" : Sébastien Lecornu "pense" qu'il faut "renégocier" l'accord franco-algérien de 1968

Une première au Palais Bourbon. Le Rassemblement national a réussi ce jeudi 30 octobre, avec l'appui des ciottistes, de LR et d'Horizon, à faire adopter un texte de son propre cru. Il ne s'agit pas d'une proposition de loi, mais d'une résolution non contraignante qui dénonce les accords de 1968. Ces accords facilitent l'entrée et le séjour des ressortissants algériens en France. 

"La politique étrangère de la France, elle n'est pas faite par des résolutions au Parlement. Il n'empêche pas de respecter le vote de ce matin. La conscience de 1968, elle dit plutôt que c'est le président de la République qui est garant des traités, qui les négocie et qui les signe. Ce qui n'empêche pas le Parlement de les ratifier du reste", a réagi Sébastien Lecornu, en déplacement en Normandie.

"La question de la relation de sécurité entre Paris et Alger, elle est absolument clé. Si votre question, c'est est-ce qu'il faut abroger l'accord de 1968, je pense qu'il faut le renégocier. Il faut le renégocier parce qu'il appartient à une autre époque, que désormais il faut regarder à ce que la relation avec l'Algérie reparte fondamentalement de nos propres intérêts. Il ne faut pas s'enfermer dans un débat de pure politique politicienne sur le sujet, il faut chercher l'efficacité", a-t-il ajouté.

Réclamée de longue date par la droite et l'extrême droite, la dénonciation de ce traité a obtenu une majorité, de justesse: avec 185 voix contre 184.

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