Les raffineries du groupe Total sont toujours à l'arrêt, ce mardi 18 octobre. Deux nouvelles réquisitions ont eu lieu. Une reconduite dans le Nord, près de Dunkerque, l'autre dans la région lyonnaise, à Feyzin. Une réunion a eu lieu à l'Élysée autour d'Emmanuel Macron avec Elisabeth Borne et les ministres concernés, afin d'abord de régler la question des approvisionnements des stations service, mais aussi de gérer la situation, dans son ensemble, potentiellement explosive.
"Ça vole en escadrille", comme disait Jacques Chirac. Les carburants, les centrales nucléaires et maintenant les écoles et les transports... Le plus dur pointe avec l'augmentation du prix de l'électricité et la réforme des retraites. Une combinaison explosive semble se mettre en place.
Un ministre trouve le climat social "très préoccupant". Ce weekend, chez lui, il n'a entendu parler que de carburants, des prix qui grimpent sur tout. "Tout s'additionne", explique-t-il. Et puis, il y a ces hésitations, pointées par un autre ministre : le gouvernement semble tâtonner entre fermeté et prudence, entre optimisme et inquiétude. Et régulièrement, Emmanuel Macron tape du poing sur la table.
Pour les dizaines de milliards dépensés pour faire face à l'inflation, "c'est mal récompensé", s'en désolent des députés. D'autres se rassurent encore et toujours. "Ce n'est pas le grand soir, confie un conseiller, seulement le bazar".