Le Grand débat national lancé par Emmanuel Macron le 15 janvier, prendra officiellement fin demain, vendredi 15 mars. Mais l'attitude du chef de l'État est pointée du doigt par Pascal Perrineau, politologue respecté choisi en janvier pour être l'un des "garants" du débat. Aujourd'hui il fait le point et ses conclusions aujourd'hui sont pour le moins mitigées.
Il dit pourtant avoir alerté les organisateurs il y a quelques semaines déjà, en leur suggérant de prendre un peu de recul, de laisser les Français débattre entre eux. Une recommandation qui était d'ailleurs la promesse initiale, sur laquelle l’Elysée s'est gentiment assis. "Il ont choisi de ne pas nous écouter" regrette aujourd'hui Pascal Perrineau, qui pense que cette "omniprésence" d'Emmanuel Macron et de ses ministres a sans doute eu davantage un effet dissuasif.
Ainsi, les Français ont été découragés de participer à ce Grand débat. Mais pas que. En privé, d'autres garants sont eux aussi un peu amers. "En voyant le président débarquer dans des réunions, la réaction de beaucoup de Français, c'était de se dire qu'il n'y avait rien de nouveau dans cet exercice, et que c'était ni plus ni moins que de la politique. Ce qui a installé une défiance", explique l'un d'eux. Le gouvernement était tellement angoissé à l'idée que ce débat soit un flop, qu'il a choisi d'en faire des tonnes. Et ça s’est vu", explique un organisateur.
Une accusation infondée selon l’Élysée : "Sur les 10.240 réunions organisées partout en France, le Président n'en a fait qu'une dizaine ! Et ce n'est pas de notre faute, si toutes les chaines infos décident de diffuser pendant 7h l'intégralité du débat".
L’intérêt a fini par s’effriter. Pour preuve, les organisateurs ont dû batailler pour parvenir à remplir les conférences régionales qui auront lieu les deux prochains week-ends avec des citoyens tirés au sort. Plus de 90% des personnes contactées ont refusé d'y participer. Selon nos informations, les fameux "citoyens" ont tout de même été trouvés. A Poitiers, à Marseille, à Paris, Lyon, Rouen, Lille et Orléans.
Les salles ont été remplies même s’il a fallu se résoudre à baisser le nombre de participants. 100 personnes étaient attendues à Lille, il n'y en aura que 60, à peine 50 à Orléans. "C’est peu, mais le casting est bon ! Et c’est l’essentiel", reconnait-on en haut lieu.
"Si les Français pensent qu'on va appliquer à l'aveugle le TOP 10 de leurs revendications, ils vont tomber de haut", prévient un ministre. L'idée ce n'est pas de faire "and the winner is... " au risque d'en décevoir certains. "L'important, ce sera de l'assumer" ! Assumer, en général, c’est toujours le plus compIiqué !
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