Les consultations se suivent et se ressemblent. Treize jours après avoir été nommé à Matignon, Michel Barnier planche toujours sur la constitution de son gouvernement. Les plus impatients devront patienter encore quelques jours. À en croire le porte-parole des députés Les Républicains Vincent Jeanbrun, le nouveau gouvernement ne devrait pas être connu "avant dimanche".
Au programme de ce mardi 17 septembre, Michel Barnier reçoit David Lisnard, le président de l'Association des maires de France et faisant partie des profils qui pourrait intégrer le gouvernement. Ensuite, le chef du gouvernement en composition recevra aussi le leader communiste Fabien Roussel.
La veille, c'était une tout autre teinte politique qui a été reçu à Matignon. En effet, le Premier ministre s'est entretenu avec Laurent Wauquiez, Gérard Larcher et Bruno Retailleau. Une session supplémentaire pour les membres des Républicains qui avaient déjà rencontré Michel Barnier, au lendemain de sa nomination le 6 septembre dernier.
C'est d'ailleurs lors de ce premier rendez-vous que le parti avait demandé au chef du gouvernement "une politique de droite" avec "plus de sécurité" et "moins d'immigration". Tandis que les noms de potentiels ministrables se multiplient à droite, comme Laurent Wauquiez, Bruno Retailleau, ou encore François-Xavier Bellamy et Xavier Betrand, l'ancienne majorité, elle, se crispe.
Quelle ligne va choisir Michel Barnier ? Quel équilibre va-t-il mettre en place pour constituer son équipe gouvernementale ? La macronie craint d'être perdante dans les négociations. Baptisé Ensemble pour la République (EPR), à l'Assemblée nationale, le groupe des députés macronistes s'interroge sur leur avenir au sein du prochain gouvernement. Le nouveau patron des députés macronistes, Gabriel Attal, a fixé la ligne quant à la stratégie à adopter face au premier ministre issu des rangs de la droite : "Ni volonté de blocage, ni soutien inconditionnel". Une stratégie de "ni-ni" revisitée. Le 17 septembre au soir, Gabriel Attal a appelé le premier ministre à clarifier sa "ligne politique". "Malgré les deux rendez-vous organisés, et le passage du Premier ministre lors de nos journées parlementaires, nous ne disposons pas encore d'une visibilité claire", a-t-il écrit en expliquant avoir demandé un nouveau rendez-vous avec Michel Barnier "pour décider de (leur) participation au gouvernement".
Pour des gens issus du centre gauche, la pilule 'Retailleau-Bellamy est compliquée à avaler
Un ministre démissionnaire, à propos du risque d'une arrivée en force des Républicains au sein du gouvernement
Un ministre démissionnaire craint "une vraie dislocation" du groupe dans la foulée de l'annonce de l'équipe gouvernementale. "Pour des gens issus du centre gauche, la pilule 'Retailleau-Bellamy est compliquée à avaler. À un moment, ils trouvent que c'est trop et ça ne pourra pas être pondéré par la nomination d'un secrétaire d'État issu de l'aile gauche", explique-t-il.
Et ce n'est pas seulement le groupe de députés macronistes qui craint l'arrivée d'un gouvernement où Les Républicains y sont représentés en force. François Bayrou, président du MoDem et allié historique de la macronie, a indiqué, sur BFMTV, qu'il était favorable à un renouvellement "intégral ou quasi intégral du gouvernement". Il a aussi prévenu qu'une "mainmise" des Républicains sur l'exécutif "ne marcherait pas".
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