Pour le neuvième samedi depuis le 17 novembre, les "gilets jaunes" ont prévu de se rassembler, sans doute à Paris et Bourges. Et les autorités redoutent de nouvelles violences après celles de samedi dernier. Interviewé en direct sur Facebook par Brut, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a affiché sa fermeté.
Il a d'abord dénoncé les personnes qui appellent à manifester samedi pour l'acte 9, parce qu'elles "savent qu'il y aura de la violence" et elles ont donc "leur part de responsabilité. Que les choses soient claires". "Ceux qui viennent manifester dans des villes où il y a de la casse qui est annoncée savent qu'ils seront complices de ces manifestations-là", a-t-il encore estimé.
"C'est assez facile de dire je vais descendre dans un quartier, je vais tout casser", a-t-il continué, "on est en France, dans un pays où il y a des droits, il y a des devoirs, et notamment celui de la responsabilité". "On peut appeler à la révolte, on peut appeler à la casse, certains le font, mais alors qu'ils assument leurs responsabilités", a-t-il expliqué, fustigeant ceux qui "se cachent".
Ils se cachent derrière l'anonymat
Christophe Castaner, à propos de certains manifestants
"Ils se cachent derrière l'anonymat, ils se cachent derrière les attaques nocturnes qu'on a régulièrement sur les institutions, sur la mise en cause des journalistes de façon systématique mais toujours dans l'anonymat, moi je suis pour le courage, le courage d'assumer sa responsabilité", a-t-il ajouté.
Le ministre a dit "regretter (...) que ceux qui appellent à se mobiliser à gauche n'aient pas le courage d'assumer leurs choix jusqu'au bout et juste de faire un mail au préfet de passer un coup de fil à la sous-préfecture du coin et dire 'voilà je veux manifester'". Il a par ailleurs rappelé que si une manifestation est "déclarée, elle n'a même pas à être autorisée". "Le droit français est simple : vous déclarez et automatiquement, vous avez le droit d'aller manifester", a-t-il expliqué.
Ceux qui pensent que, à quelques milliers de personnes, on peut mettre en cause nos institutions, se trompent
Christophe Castaner
Invité plus tôt ce vendredi 11 janvier à rencontrer des CRS dans une caserne du Val-de-Marne, Christophe Castaner a assuré que "ceux qui pensent que, à quelques milliers de personnes, on peut mettre en cause nos institutions, se trompent". Devant les policiers, il a évoqué "des méthodes différentes de présence de mobilité" samedi, avec "un effet de sidération par votre capacité à être présent, à intervenir et à faire en sorte que ceux qui viendront vous provoquer soient immédiatement interpellés".
Pour cet acte 9 de la mobilisation des "gilets jaunes", le dispositif de sécurité sera encore une fois maximal. Pas moins de 80.000 policiers et gendarmes seront mobilisés sur tout le territoire, dont 5.000 à Paris. 14 véhicules blindés sur roues seront également positionnés dans la capitale.
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