G7 à Biarritz : Macron "est plutôt en position de force", estime Raffarin

Dans une interview accordée au Journal du Dimanche, Jean-Pierre Raffarin a tenu des propos pour le moins élogieux à l'égard d'Emmanuel Macron qui aborde selon lui le G7 "en position de force". "Que ce soit l'Allemagne, la Grande-Bretagne, les États-Unis, la Russie ou la Chine, chacun connaît de réelles difficultés, alors que lui apparaît comme ayant les moyens de son action", assure Jean-Pierre Raffarin, qui avait soutenu la liste de la majorité aux dernières élections européennes. 

La faculté du président de la République à avoir des relations stables avec ses homologues étrangers est également un de ses atouts selon l'intéressé. "C'est aussi l'homme qui n'est en guerre avec personne, donc celui avec lequel tout le monde peut parler", souligne encore l'ancien Premier ministre de Jaques Chirac (2002-2005), alors que le G7 s'est ouvert ce samedi 24 août à Biarritz. 

Saluant "les initiatives créatives" du chef de l'État en matière de diplomatie, l'ancien membre des Républicains juge encore que le "contexte de brutalité" instauré par le président américain Donald Trump dans les relations internationales "sert notre influence dans un monde qui ne veut pas se réduire à la suprématie de la force sur les valeurs". 

"Rien n'est gagné"

"Ce que la France a aujourd'hui, c'est un potentiel de puissance", relève encore M. Raffarin. "Mais rien n'est gagné. Il faut encore concilier cette singularité qui est de parler à tout le monde avec une capacité de leadership pour initier des décisions", appuie-t-il, tout en glissant qu'Emmanuel Macron "peut transformer ce potentiel en réel poids politique international". 

À lire aussi

Guerre en Ukraine

Guerre en Ukraine : Poutine profite-t-il du G7 et de la situation en Iran pour intensifier son offensive ?

Au lendemain de l'annonce de l'opposition de la France à ratifier en l'état le traité de libre-échange UE-Mercosur, en raison d'une discorde environnementale avec le Brésil, Jean-Pierre Raffarin estime qu'Emmanuel Macron Macron "ne peut pas se contenter d'un coup de poing sur la table".  "Il doit essayer de bâtir avec le G7 une solidarité active pour que la pression internationale soit puissante sur le Brésil", plaide encore l'ancien sénateur.