1. Accueil
  2. Actu
  3. Politique
  4. "François Hollande, un président agacé", décrypte Alba Ventura
2 min de lecture

"François Hollande, un président agacé", décrypte Alba Ventura

REPLAY - ÉDITO - La journaliste a trouvé que le chef de l'État avait paru un brin irrité lors de son sixième grand oral à l'Élysée, lundi 7 septembre.

Alba Ventura
Alba Ventura
Crédit : Alba Ventura
"François Hollande, un président agacé", décrypte Alba Ventura
00:02:42
"François Hollande, un président agacé", décrypte Alba Ventura
00:02:43
Alba Ventura & Loïc Farge

Fiscalité, Syrie, migrants... Autant de thèmes abordés par le président de la République lors de sa sixième conférence de presse du quinquennat, lundi 7 septembre à l'Élysée. François Hollande a paru agacé. C'est une première : un François Hollande irrité, ce n'est pas courant. Il ne l'a pas été sur les questions diplomatiques et militaires, ni sur les dossiers économiques et sociaux. Il semblait énervé à la fin par les questions relatives à son éventuelle réélection, à ses éventuels regrets et à ses mea culpa.
François Hollande est parfois hérissé par certains de ses collaborateurs. Mais en public et surtout devant les journalistes, il n'est jamais sur la défensive. Il s'en sort toujours par une pirouette humoristique. On a toujours l'impression que tout glisse sur lui, qu'il n'est jamais atteint.
Voilà un homme qui a passé onze ans à la tête du PS à se faire traiter de tous les noms - "de fraise des bois", à "Flanby", en passant par "monsieur petites blagues" -, et qui n'a jamais montré le signe d'un courroux. Il y a quelques mois, le Président confiait qu'il avait décidé que rien ne l'agacerait jamais.

Cet agacement est à la fois un signe de tension et d'impuissance

Alba Ventura

Il a le syndrome de tous les présidents qui se lassent de ne jamais se voir "assez beaux" dans le miroir de la presse. Il est agacé parce qu'il est frustré de voir que, compte tenu de l'énergie qu'il dépense sur les migrants, le chômage, les impôts, etc., on ne lui fait aucun crédit. Il est agacé parce qu'il veut montrer qu'il est l'homme des choix, et non un futur candidat déjà plongé dans les jeux politiques.

Il est agacé parce que l'on est à vingt mois de la présidentielle. Il a déjà en tête ce rendez-vous de 2017. Il ne veut pas qu'on voit qu'il est obsédé par cette échéance. Il veut être vu comme un président, comme un homme d'État, "sans calcul et sans répit". Cet agacement est à la fois un signe de tension et d'impuissance.

Le carnet du jour

Vous vous souvenez de Stéphane Tiki, l'ex-président des "Jeunes Pop" (les jeunes de l'UMP) ? Ce jeune homme d'origine camerounaise avait dû abandonner ses fonctions en raison de sa situation irrégulière. Il était un sans-papier. Son visa étudiant arrivait à expiration, et sa demande de naturalisation n'avait pas encore abouti.

À écouter aussi

En attendant, ses papiers, il a écrit un livre qui sortira d'ici la fin de l'année. Il y évoque son parcours, son engagement, le soutien de Nicolas Sarkozy, mais pas de tout le monde. Pas d'Alain Juppé, ni François Fillon. Comme il le dit, "J'avais des amis la veille qui ne l'étaient plus le lendemain".

Des amis qui vont élire son successeur. Ce sera une jeune femme : Marine Breunier, nouvelle présidente des "Jeunes Rép'".

La rédaction vous recommande
À lire aussi

L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien

S’abonner à la Newsletter RTL Info

Commentaires