François Hollande doit s'exprimer ce lundi 7 septembre à l'Élysée à l'occasion de sa sixième conférence de presse, au moment où un sondage le donne à nouveau éliminé dès le premier tour de la prochaine élection présidentielle. Que peut-il faire ? D'abord, essayer de montrer qu'il est en mouvement. Au Palais, on ne cache plus qu'il est en campagne. Tout est fait pour tenter de reprendre la main. Il va donc mettre en avant deux fronts. D'abord le front fiscal, puisqu'il doit annoncer une baisse d'impôts de deux milliards d'euros ; ensuite le front de la guerre contre Daesh, avec de possibles interventions aériennes en Syrie.
D'un côté, il va tenter de soigner le ras-le-bol fiscal qui est le boulet de son quinquennat, avec le secret espoir que cela pourrait le réconcilier avec les Français. De l'autre côté, il va endosser une nouvelle fois le costume de chef de guerre, qui lui a plutôt réussi. Pour le Président, il y a une cohérence entre les frappes en Syrie et stopper l'exode des migrants. Et tant pis s'il y a des divergences au sein du gouvernement, avec ceux notamment qui pensent qu'en attaquant l'État islamique en Syrie, on soutient de facto le régime de Bachar el-Assad.
Pour le Président, il y a une cohérence entre les frappes en Syrie et stopper l'exode des migrants
Alba Ventura
À l'Élysée, personne n'attend de miracle de cette conférence de presse. Lorsque les sondages ne le donnent pas éliminé dès le premier tour, ils soulignent que 80% des Français ne lui font pas confiance. François Hollande sait bien que tant que le chômage n'aura pas baissé de manière significative et que la croissance ne sera pas revenue de façon à créer des emplois, il pourra toujours faire des conférences de presse et des annonces : le rebond ne viendra pas. Il sait aussi qu'il ne lui reste plus que deux ans. Et encore, deux ans en comptant la campagne présidentielle. Car comme le disent ses proches, "on n'a en réalité plus qu'une année utile".
Ce que François Hollande croit, c'est qu'il a une chance d'être réélu s'il se retrouve face à Nicolas Sarkozy. Il sait que sa marge de manœuvre est très serrée, pour ne pas dire nulle. Mais il est aussi intimement persuadé que les Français ne veulent pas de Nicolas Sarkozy, qu'ils rejettent l'ancien président plus encore que lui-même. Comme François Hollande estime que Nicolas Sarkozy a une bonne chance d'être son adversaire, il se dit que c'est la meilleure configuration pour lui. Concédons-le, c'est mince comme espoir.
Au Front national, on craignait que Jean-Marie Le Pen ne vienne perturber l'université d'été du parti à Marseille. Finalement, il n'y a pas eu de scandale. Le Pen père est resté dans son coin avec tout ce que le FN compte de rebuts. Il s'est même retrouvé à table avec Guillaume Bompard, adjoint et fils de Jacques Bompard, le maire d'Orange, exclu du FN par Jean-Marie Le Pen il y a dix ans. Cela sonne comme une constitution de la Ligue des exclus.
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