"François Hollande empêche le PS de se reconstruire", estime un député socialiste

François Hollande va devoir trouver cette année une nouvelle façon d'exister. Sa longue tournée de dédicaces pour son livre Les leçons du pouvoir se termine, alors comment faire ? Ce début d'année devrait être marqué par des voyages à l'étranger, il doit se rendre en Afrique pour une tournée qui passera notamment par le Mali, où il avait été accueilli en héros en 2013, trois semaines après le lancement de l'opération Serval, de quoi se remémorer quelques doux souvenirs et peaufiner sa stature internationale mais aussi peut-être faire entendre sa voix sur la stratégie militaire de la France. 

D'autant qu'il n'hésite pas à donner son avis sur l'action de son successeur. Certains de ses amis regrettent eux-mêmes son incapacité à cultiver une parole rare. Ses leçons de compassion à l'endroit du pouvoir actuel, notamment au début de la crise des "gilets jaunes", ont été mal ressenties.

François Hollande a quand même quelques atouts : même ses ennemis lui reconnaissent de connaître le pays. Au PS, on jalouse aussi sa capacité à percuter quand il parle. Et contrairement a Emmanuel Macron au moins "il peut parler" m'a-t-on confié, tout en se méfiant de toute forme "d'Hollando-dépendance", de sentiment de confort ou de tentation de recours. "Cela pourrait naître du fait de notre fragilité" met en garde un député socialiste de premier plan, avant de trancher : "Il faut passer à autre chose, il empêche le PS de se reconstruire".