Les derniers jours de Jean-Claude Mailly, qui s'apprête à quitter la tête de Force ouvrière, ne sont pas un chemin de roses. Le vote des 3.500 congressistes de FO sur le rapport d'activité de Jean-Claude Mailly aura lieu vendredi 27 avril.
Habituellement, on frôle les 95%, mais on en sera sûrement loin cette fois. Alors, c'est vrai qu'après 14 ans à la tête de FO, Jean-Claude Mailly s'attendait à un congrès "rock'n'roll" comme il disait, et c'était peu dire. Hier, il a fait un dernier discours offensif, combatif, cash, mais derrière le rideau, on l'a trouvé plutôt abattu, les traits tirés et les yeux rougis.
En fait tout s'est bien passé pour Jean-Claude Mailly pendant 13 ans, jusqu'à l'arrivée d'Emmanuel Macron au pouvoir. Le troisième syndicat de France s'est alors très fortement divisé entre les contestataires et les réformistes. Les réformistes, c'est notamment Mailly, qui avait donné le la en appelant à manifester contre les lois El Komri mais qui s'est montré assez conciliant à propos des ordonnances travail de Muriel Pénicaud, à l'automne dernier.
"Le secrétaire général a vendu la classe ouvrière à Macron et au Medef", a t-on entendu en tribune. Il a donc du mal à encaisser, Jean-Claude Mailly, lui qui avait récupéré un syndicat en miettes en 2004, après 15 ans de psychodrame sous Blondel.
Lui qui avait réussi à ouvrir le dialogue avec les autres confédérations. Souvenez-vous du front unitaire contre le CPE, le contrat première embauche de Dominique de Villepin. Cet homme de 65 ans aujourd'hui a fait de FO un interlocuteur de premier plan, mais les derniers mois ont effacé tout ce travail.
Pour l'instant, il est seul sur la touche. Mais en réalité, ce n'est pas Mailly contre le reste du syndicat, c'est une bataille plus large entre ces fameux contestataires et ces réformistes qui s'annonce ces prochains mois. Certains pourraient ne pas apprécier une ligne plus dure. En attendant, Force ouvrière a hâte de tourner la page Mailly. Et Mailly a hâte également de tourner la page FO.
- 10 à 20 taxes seront supprimées chaque année, celles qui ne rapportent presque rien comme la taxe ski de fond ou encore la taxe pylône, annonce Gérald Darmanin.
- Il assure également qu'il n'y aura aucune contrepartie demandée à la suppression de la taxe d'habitation.
14/20 à Facebook, dont on disait que c'était le début de la fin avec l'affaire Cambridge Analytica. L'action a pris 10% à Wall street avec un chiffre d'affaires et des bénéfices records : Mark Zuckerberg n'est pas encore enterré.
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.