FN : Nicolas Sarkozy se sent "humilié par un tel spectacle"
L'ancien président Nicolas Sarkozy s'est exprimé jeudi 9 avril à propos de l'affaire qui secoue le Front national, ainsi que sur le bilan de François Hollande, lors d'une réunion publique.
Nicolas Sarkozy, président de l'UMP, a affirmé qu'"on se sent humiliés d'assister à un tel spectacle", à propos de l'affrontement au Front national entre Marine Le Pen et son père, jeudi lors d'une réunion publique à Gouvieux (Oise). "Ce drame familial, on ne sait pas si on doit en pleurer de rire ou si on doit en pleurer de tristesse", a affirmé M. Sarkozy. Il a réaffirmé que son parti ne passerait "jamais d'accord" avec le FN, ni au plan local, ni au plan national.
Il n'y a pas de communautés mais une communauté nationale
Nicolas Sarkozy
L'ex-chef de l'Etat s'exprimait devant plus de 1.500 personnes, dont une bonne partie n'avait pu entrer dans la salle des fêtes où se tenait le meeting et suivait le discours sur des écrans de télévision installés dehors. Par ailleurs, M. Sarkozy a mis en garde contre les risques de voir disparaître la République d'ici "dix ans" si on accepte de faire des "exceptions" à ses règles, notamment vestimentaires pour les femmes ou alimentaires dans les cantines scolaires.
"Il est temps que la République impose une règle à tous. Il n'y a pas de communautés mais une communauté nationale" en France, a martelé M. Sarkozy. Il a de nouveau abondamment critiqué le président François Hollande, dénonçant "les mensonges" de ce "donneur de leçons". Le candidat Hollande avait dit que le chômage baisserait mais "partout il baisse", sauf en France où "il augmente", a-t-il redit.
Hollande attaqué de toutes parts
"J'ai dû rater un épisode de la série 'Moi-Je' du 'héros normal'", a-t-il ironisé, en allusion à l'anaphore de François Hollande lors du débat télévisé qu'il a eu avec M. Sarkozy entre les deux tours de la présidentielle en 2012, déclenchant les rires du public.
Avant cette réunion publique M. Sarkozy s'était rendu à Agnetz (Oise) dans un centre d'apprentissage des métiers du bâtiment, accompagné des députés isariens Eric Woerth et Edouard Courtial, où il a présidé une table ronde devant plusieurs chefs d'entreprises.
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