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FN : Jean-Marie Le Pen "nous emmerde" reconnaît Gilbert Collard
Jean-Marie Le Pen est convoqué ce jeudi devant le bureau exécutif du FN, face auquel il risque l'exclusion du parti qu'il a fondé.
Gilbert Collard, député FN/Rassemblement bleu marine
Crédit : LOIC VENANCE / AFP
Entre déclarations fracassantes et guérilla judiciaire, depuis des mois, le cas Jean-Marie Le Pen embarrasse fortement le Front National. Après avoir échoué trois fois devant la justice, Marine Le Penl'a finalement convoqué ce jeudi 20 août pour répondre à 15 griefs devant la plus haute autorité du parti, le bureau exécutif, devant lequel le fondateur du FN risque l'exclusion, notamment pour ses propos réitérés sur les chambres à gaz.
Une situation face à laquelle Gilbert Collard n'a pas mâché ses mots ce jeudi matin. "Oui il nous emmerde bien sûr, oui, oui" a déclaré le député Rassemblement Bleu Marine du Gard. "Il y a la personnalité de Jean-Marie Le Pen", a-t-il souligné. "Au
milieu de ce plat de nouilles des gens qui nous gouvernent, c’est quand
même une figure".
Le problème (...) c'est que Jean-Marie Le Pen n’a peur de rien, Marine Le Pen n’a peur de rien
Gilbert Collard
Gilbert Collard a indiqué que s'il avait siégé au bureau exécutif, il aurait "pris une mesure intermédiaire" dès lors que Jean-Marie Le Pen aurait "fait un pas vers le regret". "S'il maintient ses propos il doit être sanctionné pour les propos qu’il a tenus, un point c'est tout", a-t-il dit.
"Je pense que tout est possible venant de lui parce que c’est un jusqu'au boutiste et c’est l’aspect qui personnellement me plaît chez lui (…), mais là il est en train de faire du mal au pays qu’il aime", a poursuivi le député, pour qui le Front national est le seul "à pouvoir apporter des solutions aux problèmes qui étranglent la France aujourd'hui". Selon Gilbert Collard, "le problème", c'est que "Jean-Marie Le Pen n’a peur de rien, Marine Le Pen n’a peur de rien". "Il faudra cependant qu’un jour on arrive à tourner la page", a-t-il ajouté, se disant convaincu que Jean-Marie Le Pen voterait pour sa fille à la présidentielle de 2017.
Interrogé sur son adhésion au FN, le député RBM a indiqué qu'il "ne demande pas mieux" que de prendre sa carte, mais que c'est Marine le Pen qui lui demande de ne pas la prendre "pour rester secrétaire général du Rassemblement Bleu Marine". "Ma femme a pris sa carte au FN", a-t-il précisé.
