Une semaine après le remaniement ministériel, Fleur Pellerin s'exprime sur son éviction. L'ancienne ministre de la Culture, n'était pas vraiment restée silencieuse, après l'annonce brutale de son remplacement par Audrey Azoulay, mais cette fois, elle ne se contente plus de tweets plus ou moins cryptés.
Ce mercredi 17 février, Fleur Pellerin revient donc sur la perte de son ministère sur L'Obs.fr. Dans l'interview, elle raconte comment ses quatre années au gouvernement "ont été soldées en quatre minutes", sans raison apparente. Car si elle concède quelques couacs comme sa méconnaissance des œuvres de Patrick Modiano, prix Nobel de littérature en 2014, ou l'étonnante visite télévisée de son bureau, elle se dit "fière" de son bilan d'action. "C'est mon bilan de communication qui est limité", poursuit-elle.
Malgré cela, l'ancienne ministre explique avoir tenté - et réussi en partie - de réformer la mentalité du milieu culturel, de ne pas être "la ministre de l'entre-soi" et du "milieu parisien, autocentré". "Je m’étais fixé trois axes : la démocratisation culturelle, le rajeunissement et la liberté de création (...) Je ne voulais pas que ce ministère soit celui du 1% qui va à l’Opéra et à la Comédie-Française". Une conception de son rôle de ministre qui ne correspondait peut-être pas avec celle qui lui exposait François Hollande, en 2014, sur les marches de l'Élysée : "Va au spectacle et flatte ! : j’avais pris ces mots du président pour une boutade, en fait ils étaient ma feuille de route."
En vérité, elle n'a pas eu d'autre directive. D'après Fleur Pellerin, François Hollande ne s'est jamais prononcé en bien ou en mal sur son travail. Rien ne semble donc expliquer son éviction au profit d'Audrey Azoulay. Rien, si ce n'est la question de la journaliste Marie Guichoux qui laisse entendre que Fleur Pellerin n'aurait pas été "assez proche des proches du président" à commencer par Julie Gayet que connaît bien la nouvelle ministre de la Culture. "Beaucoup de gens le disent, mais je ne peux pas le croire", répond l'ex-membre du gouvernement.
"Je n’imagine pas qu’il ait pu être influencé par des manigances de courtisans."
Fleur Pellerin
Il n'empêche, ce remaniement l'a choquée. "Dire que je n'ai pas accusé le coup, que je n'ai pas été choquée par la nouvelle serait mentir", explique-t-elle. "Mais je n'ai pas pleuré, comme je l'ai aussitôt entendu raconter ici ou là". Plus apaisée, une semaine après, Fleur Pellerin pense déjà à l'après : "Pour l’avenir, je n’exclus rien. Je ne peux pas imaginer une seconde ne pas jouer un rôle dans le destin de ce pays. Je prendrai une initiative dans les prochaines semaines."
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