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Quand Fleur Pellerin manque de s'évanouir en apprenant son éviction 45 minutes avant le remaniement

REPLAY - La ministre de la Culture a été remerciée alors qu'elle s'apprêtait à défendre un texte devant le Sénat, moins d'une heure avant l'officialisation du remaniement.

Fleur Pellerin a appris très tard son départ du gouvernement

Crédit : Cécile de Sèze / RTL.fr

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Plus que le retour de Jean-Marc Ayrault ou des écologistes du gouvernement, la plus grande surprise de ce remaniement ministériel réside certainement dans l'éviction inattendue de Fleur Pellerin. À son arrivée au palais du Luxembourg, la ministre de la Culture était souriante et sereine jeudi 11 février dans l'après-midi. "Vous savez, c'est mon troisième ou quatrième remaniement, pas de panique", confie-t-elle avant de s'installer dans l'hémicycle du Sénat. Après une séance de questions au gouvernement, Fleur Pellerin quitte l'hémicycle qu'elle devrait regagner un quart d'heure plus tard pour défendre son projet de loi sur le patrimoine et la création, lorsque la nouvelle tombe.

Trois quarts d'heure à peine avant l'annonce du remaniement, elle apprend son éviction. Atterrée, choquée, elle accuse le coup et manque même de s'évanouir selon certains observateurs. Jean-Marie Le Guen tente de la consoler devant l'équipe de la ministre médusée. "Que la politique est cruelle", glisse un sénateur chevronné alors que la ministre s'engouffre dans une voiture.

C'est finalement une ancienne camarade de promotion à l'ENA, Audrey Azoulay qui défendra son texte le lendemain au Sénat. "Pour tous les parlementaires qui se sont intéressés à la vie culturelle, c'est une personnalité qui est connue", rassure le sénateur des Alpes-Maritimes Jean-Pierre Leleux (LR). La ministre déchue rentre une dernière fois dans ses bureaux, rue Valois, tandis que sa remplaçante rassemble ses affaires au palais de l'Élysée avant sa prise de fonction, vendredi 12 février.