La réforme du prélèvement des impôts a-t-elle du plomb dans l'aile ? Je ne sais pas ce qui sortira de la réunion entre le Président Macron et Gérald Darmanin, le ministre des Comptes publics, ce mardi 4 septembre, mais ça à l'air mal "emmanché".
Cela fait quand même un an que l'on nous dit que cette réforme se fera, parce que dans ce gouvernement on ne renonce pas ! Gérald Darmanin disait même : "Je serai le ministre de l'impôt à la source". Et cela fait trois jours que les contre-arguments s'accumulent.
Et quand ce ne sont pas les opposants ou les ministres - et même le Président - qui confirment les états d'âme, c'est une note confidentielle qui fuite pour dire qu'il n'est pas sûr que même techniquement on y arrive.
Il y a plein de bonnes raisons pour reculer. Les "bugs techniques", évidemment. Se voir prélever plusieurs fois l'impôt ou être confondu avec un homonyme qui gagne plus que vous, ce qui obligera le Fisc à vous rembourser a posteriori, quel bazar !
Mais il y a aussi les employeurs qui ne sont peut-être pas tout à fait prêts à collecter l'impôt, et pas seulement les employeurs du privé mais aussi du public. Les salariés ne sont pas forcément très contents de savoir que leur entreprise pourra connaitre toutes les ressources du ménage.
On n'est pas obligé de mettre une réforme dans le mur
Alba Ventura
Il y a aussi les jeunes actifs qui, alors qu'ils auront à peine commencé à travailler, vont devoir s'acquitter tout de suite de l'impôt. il y a également les consommateurs qui risquent de freiner leurs dépenses pour cause de choc psychologique en voyant leur fiche de paie amputée de l'impôt. Il y a enfin les politiques qui estiment qu'il y a un risque à quelques mois des européennes.
Vous voyez, il y en a plein de raisons : techniques, politiques, économiques. Ce qui me tracasse, c'est que cela fait des décennies que l'on parle du prélèvement à la source. Et on en est là ! Incapable de mettre en œuvre cette réforme. Incapable de faire de la pédagogie.
Emmanuel Macron, qui se présente comme un président réformateur, doit-il faire cette réforme ? Vous savez, moi je suis comme 60% des Français, favorable au prélèvement à la source. Mais, je vous l'avoue, je ne mesure pas bien toutes les conséquences. Ce qui fait que je n'ai pas une position arrêtée sur le sujet.
Simplement si l'on se cache derrière des raisons techniques, alors qu'il s’agit de raisons politiques, alors arrêtons tout, tout de suite. Parce que après les élections européennes, il y aura les municipales. Et après les municipales il y aura la présidentielle.
De même que si l'on craint que les Français ressentent une perte de pouvoir d'achat, ce sera pareil la prochaine fois. Donc s'il y a une volonté politique, si on se dit que c'est un mauvais moment à passer, alors faisons-là !
Si, en revanche, on n'est vraiment pas prêt, si on n'est vraiment pas capable de surmonter le nombre de bug annoncés, alors il faut attendre. On n'est pas obligé de mettre une réforme dans le mur, même si une partie de l'opposition en fait un test de courage politique.
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