Journalistes, politiques et scientifiques : le groupe américain Monsanto aurait secrètement fiché "des centaines de personnalités" en France en fonction de leur position sur les pesticides, notamment le glyphosate, a révélé France 2 jeudi 9 mai dans une enquête.
Désherbant le plus utilisé au monde, le glyphosate est classé "cancérigène probable" depuis 2015 par le Centre international de recherche sur le cancer, une agence de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Il est commercialisé sous diverses marques, notamment le Roundup.
Ancienne ministre de l'Écologie (juin 2012-juillet 2013) de François Hollande et présidente de Génération Écologie, Delphine Batho n'est "malheureusement" pas surprise par ces révélations. "Mais ça n'excuse rien. Le fichage des opinions soi-disant politiques de journalistes, d'élus, est totalement illégal. Ce sont des méthodes de barbouze", lance-t-elle.
La députée des Deux-Sèvres souhaite que "l'Assemblée nationale porte plainte et se constitue partie civile pour les députés qui ont été fichés" et estime que "le Parquet devrait tout de suite ouvrir une enquête, nommer un juge d'instruction. Ces pratiques ne peuvent pas rester sans sanction".
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