Journalistes, politiques et scientifiques : des centaines de personnalités françaises auraient été fichées illégalement par le groupe américain Monsanto, en fonction de leur position sur les pesticides et notamment le glyphosate, tout en utilisant des informations privées, révèle France 2 dans une enquête.
La chaîne de télévision affirme avoir reçu des fichiers informatiques "confidentiels" portant la signature d'agences de communication travaillant pour le groupe Monsanto, filiale depuis l'an dernier du géant allemand de la chimie Bayer.
Désherbant le plus utilisé au monde, le glyphosate est classé "cancérigène probable" depuis 2015 par le Centre international de recherche sur le cancer. Dans un premier document datant de 2016, une cartographie portant le logo de Monsanto et du géant français de la publicité Publicis classe les principaux acteurs du débat sur les pesticides en France en fonction de leur degré d'influence, affirme l'enquête.
Selon le PDG de Publicis Consultants, ces informations ont été récoltées "uniquement sur la base de données publiques", rapporte France 2. Mais une deuxième agence de communication, Fleishman Hillard "aurait quant à elle utilisé en 2016 un autre fichier", rassemblant notamment les adresses privées ou encore les numéros de téléphone sur liste rouge de 200 personnalités. Ces dernières ont été "évaluées sur plusieurs thématiques, des OGM aux pesticides avec des notes de 0 à 5 en fonction de la crédibilité, l'influence et le degré de soutien à Monsanto", affirme le reportage.
Dans un autre document, un tableau cible 74 "cibles prioritaires" divisées en quatre groupes : les "alliés", les "potentiels alliés à recruter", les personnalités "à éduquer" et celles "à surveiller". Sur la base de cette liste a été établi un plan d'action personnalisé, avec les loisirs de ces cibles, et pour les "alliés", des propositions de tweets et d'infographie à diffuser.
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