"Il faut aussi changer de mentalité pour que manger une entrecôte cuite sur un barbecue ne soit plus un symbole de virilité". Il n'en fallait pas moins pour lancer la polémique. Les propos de Sandrine Rousseau ce dernier week-end d'août lors des journées d’été d’Europe Ecologie-les Verts à Grenoble ont enflammé les réseaux sociaux. Mais la polémique a aussi résonné longuement dans les rangs de la classe politique.
Éric Ciotti, le député des Alpes-Maritimes et candidat à la présidence des Républicains, a qualifié cette pensée de "grotesque" sur Twitter. "Stop à ces délires !", a-t-il lancé. Un avis partagé par le maire de Béziers, Robert Ménard, qui regrette sur Twitter que "le problème du jour, pour cette gauche complètement allumée, c'est la virilité du barbecue. Je ne sais même plus s'il faut en rire ou en pleurer."
Clémentine Autain a répondu à la polémique ce lundi 29 août au micro de BFMTV. "La sociologie nous explique qu'il y a une différence des sexes dans la façon dont nous consommons de la viande. Les personnes végétariennes sont majoritairement des femmes", avance la députée LFI en soutenant la position de sa collègue de la Nupes. “Les femmes mangent 2 fois moins de viande rouge que les hommes”, glisse même Clémentine Autain.
Un chiffre confirmé, en partie, par une récente enquête réalisée par le CREDOC pour FranceAgriMer. La synthèse des résultats à partir de l’étude "Panorama de la consommation végétarienne en Europe" datant de 2018, indique une surreprésentation des femmes dans les rangs des Français végétariens.
Selon cette étude, 4% des femmes déclarent ne pas consommer de produits d'origine animale- véganisme-, contre 2% des hommes. On peut aussi lire que 3% des femmes et seulement 1% des hommes ne mangent jamais de viande ni de poisson. Par ailleurs, les femmes sont aussi majoritaires dans les rangs des flexitariens auto-déclarés.
La journaliste Nora Bouazzouni a également largement travaillé sur le sujet, particulièrement dans son livre Steakisme - En finir avec le mythe de la végé et du viandard. Elle estime ainsi que "dès la naissance, commence l'éducation alimentaire, où les normes de genre interviennent beaucoup".
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.