S’il y a bien un sujet sur lequel le chef de l’État ne cache
pas ses doutes, c’est bien celui de la fin de vie. Depuis le début de son
quinquennat, le président est tiraillé et ça se voit.
Faut-il adopter en France le "modèle belge",
celui qui autorise l’euthanasie pour les patients en fin de vie atteint d’une
maladie incurable ?
Pendant la campagne, interrogé par un habitant de Fouras (Charente-Maritime) atteint de la maladie de Charcot, il s’y était – pour la première fois – dit favorable… Avant de nuancer ses propos quelques semaines plus tard devant des journalistes de l’Association de la Presse Présidentielle. "Il y a des situations inhumaines qui persistent malgré la loi actuelle", avait-alors reconnu le chef de l’État.
"À titre personnel je trouve que notre système est imparfait parce qu’il est assez compliqué de se l’approprier", avait-il poursuivi, tout en émettant des réserves sur le "modèle belge", notamment l'ouverture à tous les citoyens (y compris les citoyens mineurs) du droit à l’euthanasie. "Il veut qu’on invente notre propre modèle", décrypte un proche du chef de l’État. D’où ses errements sur le sujet.
Il ne veut brusquer personne et donner à chacun envie de s’investir dans le débat
Un proche d'Emmanuel Macron
C’est la feuille de route confiée aux 150 citoyens tirés au sort par le CESE dans le cadre de la nouvelle convention citoyenne qui débutera ses travaux début décembre. "Il ne va pas préempter les résultats avant même qu’elle n’ouvre", ajoute un conseiller.
Hors de question pour autant de tomber dans le piège de la
précédente convention citoyenne (sur le climat, ndlr). Au retour de son
audience avec le Pape au Vatican, Emmanuel Macron l’a confié à des journalistes : à la fin du processus, c’est lui qui tranchera et il compte bien prendre son temps, quitte à calmer les ardeurs des partisans du "droit à mourir dans la dignité" et à revenir
sur son engagement d’un nouveau texte d’ici la fin de l’année 2023.
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