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Le Parlement européen, le 14 novembre 2018 à Bruxelles.
Crédit : FREDERICK FLORIN / AFP
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La vraie bataille sera celle du jour d'après. A moins de deux semaines des élections européennes, alors que le débat reste très franco-français, les enjeux politiques sont plus complexes. Le 26 mai, en votant pour l’une des 34 listes qui leur sont proposées, les Français enverront 79 représentants à Strasbourg sur 750 députés européens au total.
Avant de se répartir les postes clés, notamment la présidence du Parlement et celle, plus stratégique encore, de la Commission européenne, ces députés vont devoir former des groupes parlementaires, puis nouer des alliances pour tenter de former une majorité. Or la composition du Parlement européen a toutes les chances d’être profondément bouleversée.
Pour mémoire, depuis 2014, le groupe conservateur PPE (Parti populaire européen) détient la majorité parmi plus de 70 partis européens. Avec 217 élus, dont font partie les députés LR et ceux de la CDU d’Angela Merkel, il devance légèrement celui des Socialistes et démocrates qui en compte 187. Mais ces deux groupes risquent de ressortir affaiblis de ce nouveau scrutin, en particulier par la montée en puissance de partis nationalistes partout en Europe.
L’enjeu est donc particulièrement important pour la République en marche, qui présente une liste pour la première fois. Le pari d’Emmanuel Macron et de LaREM est de parvenir à constituer, derrière le PPE, qui reste favori, un groupe central dans tous les sens du terme. Bref, devenir le faiseur de roi.
Mais alors, avec qui ? Un allié naturel s'impose : les libéraux-démocrates de l’ADLE, des centristes chez qui siègent déjà les députés MoDem. Il était d'abord question d’une simple alliance mais le président de l'ADLE, le belge Guy Verhofstadt, a annoncé la semaine dernière la dissolution du groupe dans le but d’en créer un nouveau avec LaREM.
Une petite subtilité tactique qui a pour but d’attirer un maximum de députés venus du PPE ou du PSE. D’ailleurs, à LaREM, on récuse le terme de "centristes" : on préfère parler de "progressistes".
Pour atteindre leur but, une dizaine de représentants du parti (les "ambassadeurs") fait la tournée des capitales européennes pour chercher des alliés. Une équipe chapeautée notamment par Garance Pineau, une ancienne conseillère diplomatique de la ministre du Travail, Muriel Pénicaud. Elle s’était fait la main au début du quinquennat sur la réforme de la directive sur les travailleurs détachés.
Le clip officiel de campagne du Parti communiste français, avec la voix de Josiane Balasko, sera diffusé à partir du mardi 14 mai. Il oppose "l'Europe des gens" à "l'Europe de l'argent".
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